Depuis quelques temps, on remarque un retour du print assez prononcé. Des magazines comme Dinette, Caribou et Beside laissent leurs traces un peu partout, de par leur design et leur contenu recherchés. Un nouveau joueur vient de faire son entrée sur la scène montréalaise: mesh magazine, un projet regroupant des artistes locaux émergents, qui traite de sujets valorisant les expériences que les normes marginalisent. Il était temps qu’un mag de ce genre se pointe à Montréal.
Le genre de lecture qui ne laisse pas indifférent.
Leur pilier principal tourne autour d’un thème bien précis: celui de la vulnérabilité. À travers la photographie, l’écriture et l’illustration, les 12 collaborateurs qui prennent part au premier numéro «J’AI CHOKE», s’exposent à nous. Parmis eux, on retrouve SWARM, Mike Clay de Clay & Friends, Lovestruck Prints et Odile Myrtil.
Ils nous feront part de moments où la honte et/ou la peur les ont retenu(e)s d’agir ou de réagir. Que ce soit une lettre rédigée mais jamais envoyée, une pensée qu’ils n’ont jamais exprimée, une date à laquelle ils/elles ont choké. Un événement qui les a rendu vulnérable, à un moment précis.
Ce que je trouve top avec ce projet, c’est non seulement l'esthétisme recherché et la direction artistique du magazine qui a déjà sa couleur, son essence et sa personnalité, mais aussi l’idée globale qui se trame derrière le choix du print, plutôt qu’un blogue, par exemple.
« L’idée de faire un magazine papier est importante pour nous depuis le tout début du projet. Nous souhaitions créer un objet tangible qui peut être regardé et lu tout en laissant place à la communication. Quelque chose qu’on peut feuilleter spontanément, laisser sur la table, pour ensuite y replonger quand bon nous semble. Mesh magazine est une plateforme qui regroupe des créations, mais il en est une lui-même. Un blogue a une essence plus fluide qui implique un constant work in progress ; un magazine imprimé se présente plutôt comme des fragments statiques de ce work in progress. », affirme Sorya Nguon-Belisle, co-fondatrice du projet.
À travers les pages, on distingue une volonté de déconstruire les schèmes sociaux, en explorant des thèmes à caractère socio-politique. Le tout, en envoyant un clin d'oeil au fait que les Montréalais vivent présentement sur des terres volées, grâce à la mention Tiotia:ke (Montréal), inscrite en guise de ville de provenance, sur le cover du mag. Le genre de lecture qui ne laisse pas indifférent.
En plus de la pertinence extrême du contenu qu’on retrouve dans le magazine, un aspect vaut vraiment la peine d’être mentionné: malgré l’absence de subventions et de revenus de ventes, car le magazine ne contient AUCUNE publicité, TOUS les artistes qui contribuent au projet sont rémunérés pour leur travail. Perso, je trouve ça très respectable. C’est rare qu’on voit cela.
Pour que mesh magazine décolle en grand, les deux fondatrices ont besoin de votre aide. Elles ont déjà amassé plus de la moitié de la somme nécessaire aux frais d’impression, mais en leurs noms, je vous demande de relooker leur campagne de socio-financement sur Ulule. Des projets comme ça, c’est ultra-important. Pour notre ville, notre culture et le rayonnement des idées créatives de tous. Come on, vous avez probablement un petit 5.
En pré-commandant votre copie maintenant, vous aidez à garantir la sortie du premier numéro – que vous pourrez passer chercher lors de leur soirée de lancement/vernissage au Art Lounge, le 15 novembre prochain.
Mesh Magazine | Lancement au Art Lounge le 15 novembre
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@mesh.magazine
Campagne de socio-financement sur Ulule