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2 minutes avec Lary Kidd, on parle de rap et de Contrôle
Crédit: William Fradette

Lary Kidd est un rapeur québécois connu depuis déjà plusieurs années. Étant un membre du défunt groupe phare Loud Lary Adjust, il a eu l’occasion de parcourir le Québec à plusieurs occasions.

Il y a quelques mois, LLA a pris une pause d’une durée indéterminée, pour que chaque membre de la formation puisse se consacrer sur leurs projets solos respectifs. Loud a déjà sorti son EP, intitulé New Phone. Maintenant, c’est au tour de Lary Kidd de sortir son album le 2 juin 2017, intitulé Contrôle. J’ai eu la chance de lui poser quelques questions et d’écouter l’album avant sa sortie.
 


Crédit photo: William Fradette

Ça fait très longtemps que tu as annoncé ton album, as-tu hâte qu’il sorte ?
Oui, j’ai hâte. Il était censé sortir en mars, mais on a eu des problèmes avec le ratio français-anglais des textes (subventions). J’ai surtout hâte de voir la réaction des gens. Il y aura sans doute des débats très pertinents et cultivés. Les commentaires négatifs ne m’atteignent pas vraiment. J’ai lu des commentaires tellement bien écrits et articulés que je suis content de connaître leur opinion, même si elle est négative.

Tu as reçu pas mal de hate après avoir sorti Les Palmiers brûlent dans la nuit, comment as-tu réagi à ça ? Est-ce que ça a influencé ta façon de composer le reste de l’album ?
Ça a prouvé que les gens ont peur de sortir de leur zone de confort. Cette chanson-là a vraiment pris les gens de court. Je l’ai fait vraiment fait pour le trip ! Je voulais choquer un peu et briser le moule. Le reste de l’album était déjà composé à l’époque où j’ai sorti Les palmiers, alors ça n’a pas vraiment influencé l’écriture du reste des tracks.

Crédit photo: William Fradette

Quelle était ta démarche artistique pour l’album ? Une source d’inspiration en particulier ?
L’album représente vraiment une partie de ma vie, environ les 5-6 derniers mois. J’ai vécu des expériences personnelles qui m’ont fait prendre conscience de plusieurs affaires, que ce soit l’art, la musique ou la société. Je voulais que l’album soit vraiment plus lourd, sombre et égocentrique que ce qu’on faisait dans LLA. Si on écoute l’album du début à la fin, on peut vraiment voir un contraste entre la conscience et l’inconscience ; le contrôle et la perte de contrôle. Au début, on peut sentir la perte de contrôle, ensuite la prise de conscience pour aboutir au contrôle.

Quel message voulais-tu véhiculer par le biais de ton album ?
Il y en a tout plein. Je critique et je déplore beaucoup de choses. J’ose croire que les gens vont saisir c’est quoi. Les problèmes de société, des causes sociales, la violence, la fascination des armes à feu, les femmes et plusieurs autres.

Tu prépares plusieurs spectacles cet été, à quoi peut-on s’attendre?
Les spectacles que je fais en salles sont différents des spectacles en festivals. En salle, mes concerts sont beaucoup plus théâtraux et stagés. La direction artistique est très importante. Alors qu’en festival, c’est un beau gros bordel énergique et ressenti. 

Crédit photo: William Fradette

 
Est-ce que l’EP de Loud a influencé ton travail d’une façon quelconque ?
Son album est incroyable. Je pense que ce qu’il prépare pour la suite va être débile. J’ai commencé à travailler sur mon album avant lui, il a donc décidé après moi d’une date de sortie. Évidemment, il l’a fait en essayant de ne pas nuire aux deux albums, pour que les deux aient leur momentum et puissent respirer. À cause des différents push-back de mon album, nos projets se sont chevauchés.
L’album de Loud est beaucoup plus accessible (à la summer hit), alors que le mien est beaucoup plus sombre et lourd. Pour moi, il était clair que son album allait plus lever et c’est très correct.

Penses-tu que ta popularité sort de ta controverse, de ton linge ou de ta musique ?
Probablement à cause de LLA. On était vraiment un groupe phare du rap québécois. Mon projet solo fait aussi beaucoup jaser, qu’on en parle en bien ou en mal.

Peut-on espérer un retour de LLA ?
LLA for life.
 

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