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Le Hipster existe-t-il encore ? Et à quoi ressemble-t-il ?
Crédit: Roman Samborskyi

Dans le cadre du lancement du nouveau billet à gratter Moustache de Loto-Québec, nous avons fait une étude sociologique sur le Hipster. Le Hipster ? Oui oui, cet énergumène qui a fait jaser un peu tout le monde de 2005 à 2015 et auquel on associe Ton Barbier. Car oui, nous sommes un blogue de hipsters, mais en même temps non.

On s’explique.
 

Crédit : eukukulka

 
D’abord, le hispter a été défini comme un homme blanc urbain, mais rêvant de la grande nature, arborant la moustache et la barbe, avec des tatouages sur les bras, une chemise à carreaux comme seul vêtement, qui buvait invariablement du café, était vegan, mangeait des chips de kale et autres caricatures.
 
Mais existe-t-il toujours ?
 
Pas vraiment.
 

Crédit : pio3

Comme certains le savent, le terme « hipster » date des années 40-50 et servait à caractériser les jeunes anticonformistes qui s’intéressaient au jazz et à d’autres formes de « sous-culture » de l’époque.
 
Le terme et l’image que l’on connait du hispter sont ressortis du placard au début des années 2000 et vont déboucher sur une forme d’«hipstéromanie» dans les années 2010. On les retrouve d’abord à Brooklyn, puis un peu partout dans les quartiers branchés des métropoles américaines et européennes. La caricature est née et alimentée par les journaux et les médias.
 
Mais comme l’explique si bien le sociologue Pascal Monfort, enseignant de mode et design aux HEC de Paris : « La culture hipster a créé un lifestyle qui est à l’opposé de ce qu’il promet : la recherche d’uniformité globale au lieu de l’authenticité locale. »Slate En bref, l’idée de contre-culture qui accompagnait la « mode » du hispter est devenue obsolète dès que celui-ci est devenu trop populaire. Le hispter devient un « style of live », un phénomène de mode marketing délavé de tout principe et « le nouveau sociotype fourre-tout ». Slate

 
Crédit : FXQuadro

 
 
Mais les vrais hispters – comme nous – qui n’ont jamais aimé le terme trop caricatural et réducteur, avons continué d’évoluer et de se faire appeler par d’autres noms : urbain, millénial, yuccie et on ne sait plus.

Reste que comme le disco, ou le punk, les caractéristiques qui définissaient le hipster se sont répandues partout et n’ont donc plus rien de spécial. Les banlieusards se sont faits des tatouages, des policiers ont laissé pousser leur barbe et soignaient leur moustache et les gars des bois ont ressorti leurs chemises à carreaux qu’ils ont toujours portées sans être « trendy ».
 
Donc le hipster, comme nous le connaissions, est-il mort ?

Oui.
 
Toutefois, il a réussi à démocratiser la moustache et la barbe pour tous les hommes, en plus de ramener à l’avant-plan un métier qui avait presque disparu : celui de barbier.

L’homme qui prend soin de lui peut donc aller se faire la barbe et la moustache dans un lieu uniquement créé pour lui et ses soins capillaires, le tout en sirotant un scotch ou un café et parler de tendances vestimentaires, musicales, technologiques, tout en encouragent les artisans locaux, parler de vélo, de tatouages et bien plus. Car on reste toujours des jeunes urbains, allumés et curieux.
 
En plus, on ne dira jamais non à un billet à gratter avec des moustaches dessus, car c’est ludique et qu’on pourrait gagner 10 000$ en gros lot ! Donc la prochaine fois que vous attendez chez votre barbier, grattez donc un petit Moustache en buvant votre café.
 

Crédit : FXQuadro
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