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Le photographe des Dead Obies vient de nous donner en exclusivité ses photos
Crédit: MANNY

Bonjour à toi cher/chère fan de rap keb et/ou de Dead Obies.

Alors je vois que tu as cliqué sur cet article parce que tu pensais pouvoir trouver des photos ultras exclusives (et personnelles) de la tournée des gars en Europe en mars dernier.

Et bien, tu as visé juste.  

Alors, d’où ça sort tout ça? C’est pas compliqué, je suis photographe à mon compte et dans mes temps libres, je suis les Dead Obies sur la route.

Donc, depuis maintenant plusieurs mois déjà, je les photographie, je les filme, je fume avec eux, je bois avec eux, et ultimement, je leur donne du matériel pour leurs réseaux sociaux.
 

(Une photo de moi qui boit et qui fume à Montréal, mais sans ma caméra)

Je vais donc vous résumer en 3 temps la semaine que j’ai passée avec eux en tournée en France pour votre propre plaisir de voyeuristes. Cependant, il faut savoir que les gars étaient là pour 3 semaines environ, et moi je n’ai pu me libérer que pour une semaine. Alors, certains éléments ne se retrouveront pas dans cet article, comme la Belgique par exemple, et leur entrevue à la radio Generations.

1ère partie – Caen et le pré-Olympia

J’atterris à Paris, puis je vais rejoindre directement les gars qui sont dans deux AirBnb différents, car les appartements sont trop petits à Paris pour accueillir tout le monde dans un seul endroit.

Après les retrouvailles émouvantes (ils étaient hangover, ne savaient pas quand j’allais arriver, alors j’ai sauté sur eux dans leurs lits pour les réveiller), nous sommes partis pour le nord de la France, à Caen.

(On s’est arrêté pour faire pipi.)
(On voyageait dans cette minifourgonnette-là.)

(Je sais pas pourquoi, mais je fais toujours des mini-shoot avec Yes plus que les autres.)

On est arrivé à Caen et il commençait à pleuvoir parce qu’il pleut tout le temps dans le nord de la France, c’est trop proche de Londres, c’est pour ça. Et j’ai oublié de le mentionner, mais les Dead Obies étaient en France pour faire les premières parties d’un autre rapper nommé Georgio. Un gars très sympathique entouré de musiciens très sympathiques aussi.

(La van de Georgio est en background. Ils avaient pas mal plus de budgets pour la prod que nous.)
 (Les gens comprenaient pas trop ce que les gars chantaient, mais ils aimaient ça quand même.)

(Georgio est une superstar là-bas, c’est pas des blagues.)
(Les backstage ressemblent toujours à ça. Sans exception.)

Le lendemain matin, on doit rentrer à Paris pour faire 2 spectacles en un seul soir. C’est une grosse journée, mais on prend le temps quand même de s’arrêter aux plages du débarquement de Normandie.

(Yes prenait lui aussi des photos, mais en argentique, et OG ramassait des coquillages, lol.)
(Snail qui fait son Kawaii parce qu’on disait qu’il avait l’air asiatique.)

On reprend ensuite la route pour Paris, et sans même avoir le temps de retourner à nos appartements se changer et de prendre des douches, on arrive directement à l’Olympia pour le sound check. Et en prime, TV5 nous attendent pour une entrevue.

(Jo et Yes se sont portés volontaires pour l’entrevue.)
(Les faces de gars contents de voir leur nom inscrit sur l’affiche d’une salle prestigieuse comme l’Olympia)

2e partie – L’Olympia et les Nuits Fauves

Il s’agit d’une grosse journée pour nous, on a pas beaucoup dormi, on a à peine le temps de se changer, on a un concert à donner à l’Olympia et il faudra courir tout de suite après le premier show pour aller au deuxième show faire le soundcheck.

Au moins, on a eu le temps de retourner aux appartements pour prendre des douches et se changer après l'entrevue.

En gros, l’Olympia c’était très court, mais c’était complètement insane. On a explosé la place!

(Le show était sold out depuis longtemps déjà.)

(C’est ce soir-là que j’ai compris qu’avec notre style et notre langue, on était pour eux des Américains.)

(Les gars ont pas mal tous fini en bedaines sur le stage. Ce fut très intense.)

(À la sortie de l’Olympia, backstage. On ramasse notre stock et on se dirige vers notre deuxième show.)

(Notre deuxième show, Les Nuits Fauves, était sur le bord de la Seine. La vue était belle.)

(Jo et ses tresses faites par les Sénégalaises de Barbès, en train d’attendre.)

(Le contraste était plutôt drôle entre ce show et le sold out de l’Olympia ayant eu lieu quelques minutes auparavant.)

3e partie – Le studio Grande Ville

Alors, on avait quelques jours de congé après ce début de semaine fort occupé. Et une chose qu’il faut savoir à propos des boys: quand ils travaillent, ils travaillent hard, mais quand ils chillent, ils chillent hard aussi.

Je n’ai pas de photos de notre semaine au AirBnb de Barbès, que l’on appelait affectueusement Le Trap House, et c’est mieux comme ça. C’était assez bordélique, mais dans un bon sens là…

On se faisait beaucoup de contacts, plein de gens débarquaient chez nous, et il y avait des meetings constamment à l’appartement. Que ce soit avec une réalisatrice de vidéoclip et son équipe d’un côté, ou Vince qui produit de nouveaux sons d’un autre côté, ou même les gars qui testent leurs verses pour se préparer au studio Grande Ville. Le vibe était cool.

Puis, retour à la réalité, le travail devait recommencer.

(On retourne en studio, mais on fait une dernière entrevue radio avant.)

J’étais pas mal fatigué du gros travail qu’on faisait, mais aussi des virées qu’on prenait. Et lors de ma dernière journée avant de retourner à Montréal, c’est là qu’on a décidé de louer le fameux studio Grande Ville et de s’enfermer toute la nuit, pendant 12h d’affilée, pour enregistrer… Oui, de 20h à 8h le lendemain matin.

(On arrive tard au studio, avec une journée dans le corps déjà, mais il faut ce qu’il faut.)

Ce qui est cool cependant, c’est que Drake était présent au même endroit quelques jours auparavant. En plus d’avoir accueilli plusieurs gros noms du rap français, ce studio avait une énergie assez particulière et c’était plutôt motivant.

(On a fait une épicerie de 300$ juste avant d'arriver, on avait des provisions pour toute la nuit.)

Et c’est là que j’ai pu voir tout le génie de Vince, le beat-maker. Le gars le plus relax des 6 en temps normal était devenu l’homme de la situation. Il gérait tout comme un professionnel et il débarquait avec tous ses beats incroyables.

Il faut donner le crédit aux autres membres, ils ont réussi à enregistrer 3 chansons en 12h alors qu’aucun des 5 n’avait écrit encore de textes. Une nouvelle façon de faire qu’ils avaient envie d’essayer pour se laisser inspirer par les lieux.

(Vince, aka le mastermind, aka le gars né le 25 décembre, aka Jesus dans le fond.)

(Le micro était dans une pièce à part, et la majorité des gars écrivaient leurs paroles sur leurs cellulaires.)

(Sauf 20, lui il écrivait sur son ordi, sur le piano.)

(Eh oui, le soleil se lève tranquillement.)

Dans le fond, il y avait un speaker bose jouait les beats en boucle dans le salon. Pendant ce temps, tout le monde pouvait écrire en silence, chacun dans leur coin, leurs paroles.

Quand un des gars est prêt, il le présente à Vince qui reste toujours dans le studio, ce dernier prépare une session d'enregistrement, et envoie le gars dans la pièce avec le micro.

Plutôt efficace!

(C’était rough pour vrai, je ne voulais rien manquer de cette expérience unique.)

(Au final, je suis content d’avoir passé au travers de la nuit sans dormir.)

(Jo faisait souvent les back vocals et ad libs dans les chansons.)

(Mon setup, avec ma caméra Hitachi 8mm et mes lunettes.)

(Le soleil était définitivement présent vers la fin, on a fermé les rideaux, c’était trop dur.)

(OG Bear fut le premier à avoir fini d’enregistrer ses lignes et fut le seul à faire une sieste.)

(Enfin, l’écoute finale des tracks. On a réveillé OG Bear pour l'occasion.)

(3 chansons et 12 heures plus tard, nous avions tous une gueule de merde.)

Puis, directement du studio, il me fallut prendre un uber pour aller à l’aéroport, car mon avion partait sous peu. Donc, en incluant le vol de retour pour Montréal, car il est impossible de dormir dans un avion, ça me faisait un bon 36h d’affilée sans sommeil.

Je suis arrivé à Montréal vers 2pm, j’ai donc dû finir ma journée, pour ne pas être sur le décalage.

Il faisait encore -5 à Montréal, alors qu’il faisait 20 à Paris. C'était pénible.

J’étais de retour pour de bon, alors que j’étais dans un studio quelques heures auparavant en train de fumer du weed. Tout ça me semblait n’être qu’un rêve, et je n’arrêtais pas de penser à ses arbres fleuris au pied du studio.

(La dernière chose qui a frappé mon esprit avant de partir. Encore à ce jour, je ne sais pas pourquoi.)

Ça m’aura pris 1 mois et demi faire les photos. Il y en avait beaucoup et j’étais complètement débordé par mes autres projets personnels. Mais voilà que notre aventure trouve une belle conclusion à travers cet article. Ça me permet de faire le post mortem de la tournée avec vous tous. Et ça me plait bien.

Mais tout ceci ne s’arrête pas là. Les Dead Obies conquièrent le marché français une tournée à la fois, mais the show must go on pour le marché québécois. Vous pourrez donc les retrouver (avec moi à leurs côtés) cet été pour de très gros shows, que ce soit au Rockfest de Montebello le 22 juin pour le show de la Saint-Jean, ou même aux plaines pour le FEQ le 7 juillet (aux côtés de Kendrick Lamar)!

Et il y a beaucoup plus de dates encore sur leur site: www.deadobies.com.

D’ici mon prochain reportage/article (si ça vous intéresse assez pour que j’en fasse un autre), vous pouvez me suivre sur instagram (@capslockmanny) et/ou sur Facebook (www.facebook.com/mannycapslock).

Peace!

Récit et photos par MANNY

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