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Sophie Boyer, jeune présidente d’une marque de manteaux 100% québécois
Crédit: Geneviève Giguère

Cette semaine, dans notre rubrique «Entrepreneurs de Montréal», on fait le zoom sur la marque québécoise Audvik et sur sa présidente, Sophie Boyer. À 29 ans, celle-ci s'occupe à temps plein de ce brand montréalais qui s'engage à proposer des manteaux haut de gamme entièrement conçus et fabriqués au Québec, des initiatives que l’on apprécie particulièrement chez Ton Barbier. Depuis 4 ans déjà, cette jeune femme d’affaires a repris la barre de cette marque fondée en 1979. On vous parle de son enthousiasme et de son ambition à toute épreuve, ainsi que de sa façon  de concilier passion et activité professionnelle. 

Pourrais-tu te présenter en quelques mots, quels ont été tes parcours scolaires et professionnels ?

«J’ai suivi un parcours d’athlète-étudiant (pratique du ski de fond à haut niveau) à l’Université de Sherbrooke car le plein-air a toujours été une histoire de cœur pour moi. Néanmoins, j’ai poursuivi des études en administration des affaires, concentration marketing, en parallèle. Le domaine du vêtement sport étant une passion pour moi depuis mon jeune âge, j’ai travaillé pour la boutique Atmosphère (magasin d'équipement sportif) pendant 7 ans en tant que conseillère à la vente et comme stagiaire aux achats! J’ai donc forgé mon expérience dans ce secteur.»

Parle-nous de la marque Audvik. Son histoire, ses valeurs, ses ambitions… 

«Le nom Audvik est inspiré d’une légende inuit qui signifie «qualité de vie». Celle-ci a été fondée à St-Clet (un village de la Montérégie) par deux professeurs en éducation physique passionnés par le plein-air ! Soucieux d’offrir des manteaux de qualité à prix abordable pour leurs étudiants, ils ont créé  la marque Audvik qui a su se construire une bonne réputation au fil du temps.

Depuis maintenant 4 ans, j’ai repris la marque. Amenant un vent de renouveau, j’avais le désir de vouloir élever celle-ci en rajeunissant son image et ses modèles. De plus, j'avais comme projet de faire connaître cette marque en la proposant dans différents magasins de sport au Québec. 
Néanmoins, il était primordial pour moi de garder l'ADN de la marque en restant fidèle à la promotion du design québécois. J'accorde une grande importance à garder la même qualité de produit en utilisant des tissus très haut de gamme et à la fine pointe de la technologie, entièrement manufacturés à Montréal.»
 

 

Une photo publiée par ⠀audvik (@audvik) le

Travailles-tu en solo sur le projet ou as-tu des associés qui t’épaulent ?

«Je ne suis pas seule, et j’ai la chance d’être très bien entourée ! Je n’aurais pas pu réaliser un tel projet sans eux. Je parle de ma mère qui est designer dans le domaine du sport depuis maintenant 30 ans ! On travaille ensemble quotidiennement, elle derrière la table à dessin, et moi à la gestion. Mon oncle qui évolue aussi dans le même domaine est un mentor pour moi et m’aide financièrement. On pourrait dire que c’est une histoire de famille!»

De quelle façon t’es-tu lancée dans cette aventure ? 

«Ça été une belle opportunité qui s’est présentée à moi et j’ai plongé dans l’aventure sans me poser de question. J’ai donc pu unir mes deux passions pour les affaires et pour le sport. Tout cela s’est fait très naturellement mais aussi grâce à de très nombreuses heures de travail!»

Ou as-tu trouvé l'expertise pour créer des manteaux isolants et faits pour le froid ? 

«J’avais déjà une expertise pour les aspects techniques et pratiques des manteaux en ayant travaillé dans une boutique de sport et je teste d’ailleurs moi-même mes manteaux. De plus, les anciens propriétaires m’ont aussi beaucoup aidé au début de l’aventure (et le font encore même aujourd’hui).»

 

 

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Chez Ton Barbier, on s’intéresse énormément à l’économie locale et aux entrepreneurs qui s’engagent à produire et à concevoir leurs produits au Québec. Preuve d’un certain courage, mais aussi d’un certain attachement à sa ville et à sa région, ainsi qu’à son environnement. On demande alors à Sophie quel est son point de vue sur la question. 

«On a beaucoup de talent ici que ce soit dans le design ou la confection. C’est quelque chose d’important pour moi de faire travailler des gens d’ici sur nos projets, ce qui nous amène une belle expertise tout en favorisant une économie locale. Il y aussi un aspect environnemental évident dans l’achat de produit locaux. En effet, il y a beaucoup moins de transport et donc une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Nos produits sont aussi très durables donc cela engage moins de surconsommation.»

Quels sont les défis que tu as du relever pour la création de cette entreprise ? 

«Les plus gros défis ont été dans la production, car pouvoir subvenir à la demande grandissante demande une production toujours croissante. Et oui, c’est l’un des inconvénients d’une production locale.»

Aurait-tu des conseils à donner aux jeunes (ou moins jeunes) qui rêvent de lancer leur entreprise ? 

«Suivre ses passions, oser, entreprendre, s’entourer de gens positifs qui croient en notre projet et FONCER!»

Audvik 
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