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Les médias sociaux : un triste reflet parfait de notre réalité
Crédit: Getrefe

En 2016, nous vivons dans une société où on sent l’obligation de mettre nos plus belles photos, nos plus beaux moments, nos plus beaux looks sur les médias sociaux. Cette représentation peu réaliste et très axée sur le « tout est parfait » devient un peu lourd sur l’humain et sa perception de la vie. Combien de photos avez-vous prises pour un #ootd thématique #throwbackthursday? #photoshootfresh #ironie
 

 
Ça fait un bout que ce sujet d’article me démange et c’est suite au visionnement du premier épisode de la saison 3 de Black Mirror que je me suis décidé à l’écrire. Si vous ne l’avez pas écouté, je vous le suggère fortement (c’est disponible sur Netflix). Les épisodes sont isolés, donc pas besoin de suivre l’ordre par saison ou par épisode. Pour ma part, j’ai été mal à l’aise du début jusqu’à la fin, qui, dans ce cas-ci, est une bonne chose.

Les réseaux sociaux, une perte de temps négative?
 
Les réseaux sociaux, de prime abord pertinents, car ils nous permettent de connecter avec nos proches à l’autre bout du monde, sont devenus impertinents dans l’angle où la plupart d’entre nous les utilisent : une représentation du parfait, superficiel et égoïste. Mais plus deep que ça, j’ai l’impression que ça nous met dorénavant une pression qu’on doit être positif et parfait 24/7, sinon, « ta vie c'est d’la marde ».
 
Ce mouvement de positivisme idéalisé est selon moi vraiment triste, car non, on ne sera jamais pleinement heureux si on se compare aux vies parfaites sur Instagram. On essaie tellement fort d’avoir l’air heureux, d’avoir le plus de likes en prenant la plus belle photo. On ne s’en rend pas compte, mais tout ça a l’effet contraire sur nous : on se rend malheureux à force d’essayer de paraître heureux. 
 
Maintenant, je n’arrête pas de voir des « gourous » et des livres de self-help avec en gros titre « COMMENT ÊTRE HEUREUX ET VIVRE UNE VIE PARFAITE » genre. Mais on ne réalise pas que cette quête du bonheur est une expérience négative pour soi-même. Au contraire, j’ai simplement appris qu’accepter une situation négative devient pour l’humain une expérience positive. Ça doit être un mind-f*ck pour certains, mais c’est parce qu’on ne réalise pas comment on devient accro aux likes et aux commentaires et qu’on met une valeur positive sur ça. 
 

Crédit : David Trang

 
Un livre qui m’a fait comprendre ça, c’est The Subtle Art of not Giving a F*ck de Mark Manson. Là je fais mon mea culpa : j’ai moi-même tellement été pris dans un mouvement de « je dois rester positif sinon je sombre dans la noirceur » kind of thing. Mais j’ai réalisé que ce bonheur là, je ne l’ai jamais trouvé jusqu’à tant que j’accepte les côtés de la vie qui me font chier. J’avais écrit récemment un article sur la dépression qu’avait faite Kid Cudi et ça m’avait porté à réflexion sur notre génération de like. « Like pour aimer ci », « Like si tu es comme ça », « À 100 likes je bla-bla-bla ». Lourd, n’est-ce pas?

En conclusion, faites ce qui vous rend heureux, peu importe ce que les autres vont ou pourraient penser de vous. Parce que dans le fond là, ce qui compte vraiment, c'est votre bonheur, pas celui de votre voisin.

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