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Redécouvrir Hochelaga par ses restos et ses bars
Crédit: Mélanie Dusseault

J'ai été séduit. J’ai été séduit parce qu’on m’a fait découvrir un quartier que je ne connaissais pas de Montréal : Hochelaga-Maisonneuve. Accompagnés de Delphine Ah-Koi, coordonnatrice marketing et communications de la Société de développement commercial Hochelaga-Maisonneuve, nous étions une dizaine à sillonner Hochelag à travers un parcours dégustation d’exception.
 

Crédits : Mélanie Dusseault

Nous avons circulé toute la soirée en Vélopousses, une initiative de la Corporation d’animation des places publiques. L’idée a été mise sur pied en 2011 et le but était de faire découvrir aux Montréalais le quartier (et non pas au touriste!). On offre des parcours de 30 ou 60 minutes pour atteindre les meilleurs spots, comme la magnifique Place du Marché Maisonneuve et le Parc Morgan.

Ce qui m’a frappé, c’est comment, tout au long du parcours, on a fait la connaissance de restaurateurs et d’entrepreneurs locaux qui étaient d’abord des gens de coeur, des ambassadeurs d’Hochelaga… Des gens hyper fiers (avec raison !) de leur quartier. On y retrouve de bons restos, des bars et bistros très intéressants et une production locale en plein essor, comme celle de la microbrasserie Glutenberg, dont les bières sont sans gluten.
 

Crédits : Mélanie Dusseault

On a ainsi pu échanger avec Frank de L’Espace public – Brasseurs de quartier, fondé il y a quatre ans. Leurs bières, brassées sur place, ont chacune leur personnalité bien distincte. La Bière de ruelle, la Bière de balcon et la Bière de coin d’rue sont notamment disponibles chez divers commerçants et valent le détour. Voyez le test de dégustation de mon collègue Gabriel.
 

Nous discutons avec Bertrand, sur la terrasse de son restaurant Cabotins. Crédits : Mélanie Dusseault

Proprio du restaurant Cabotins, installé dans une ancienne mercerie, on a aussi fait la connaissance du très chaleureux Bertrand. Il nous a servi un rosé avec des plateaux de foie gras, de ceviche de pétoncle, de canard confit et d’un incroyable boudin noir, dont la recette lui vient de son père. Sur la terrasse, on avait littéralement l’impression d’avoir été invité chez un ami pour passer du bon temps sur son balcon.
 

Le Ste-Cath. Crédits : Mélanie Dusseault

Les Vélopousses nous ont ensuite transportés au Bistro Le Ste-Cath, où Raymond et Patrick, entre autres, nous ont accueillis avec un duo de terrine de griot haïtien et de poulet au beurre. L’endroit vaut le détour pour son profond engagement social dans la communauté. Né de l’organisme Journal de la Rue, le restaurant verse tous ses profits à un organisme qui aide les jeunes marginalisés à s’en sortir. On y offre des spectacles gratuits tout au long de l’année pour supporter la cause.
 

Lapin général Tao. Crédits : Mélanie Dusseault

On a fait un saut au Bistro La Cervoise, où les plats, notamment axés sur les produits du gibier, étaient franchement excellents et originaux. On nous a servi du tartare de cerf au carvi et à l’huile de lin, du tartare de saumon miso et gingembre et un deuxième tartare de saumon à la moutarde et aux pistaches. On a aussi eu droit à des palourdes frites et du lapin général Tao.
 

Le foie gras des Canailles. Crédits : Mélanie Dusseault

Avant le dessert, on est passés par Les Canailles, un apportez votre vin dont la réputation n’est plus à faire. Il s’agit certainement de l’une des tables les plus sophistiquées du quartier et de la ville en général. On nous a servi une ballotine de foie gras à l’érable sur pain brioché maison, avec confiture de pêches, oignons et nougatines aux amandes. C’était complètement fou.
 

Le comptoir, côté glaces, chez William J. Walter. Crédits : Mélanie Dusseault

On a terminé avec un blizzard à la tarte au citron d’Arhoma — sorte de tarte au citron réinventée — chez William J. Walter Saucissier – Bar laitier. Vous l’aurez deviné : en mangeant tranquillement le dessert, on est passés de l’autre côté du commerce pour qu’on nous montre le comptoir de saucisses à couper le souffle. Une quantité limitée est présentée, mais environ 70 sortes de saucisses sont disponibles, nous a-t-on dit.

Est-ce que le quartier connaît un certain embourgeoisement ? C’est clair que oui. Mais il faut noter qu’à travers les critiques, beaucoup des résidents et de commerçants locaux se réjouissent que leur quartier commence à vibrer au rythme du reste de la ville. Après ce que j’ai pu voir (et goûter !), je fais le pari que, d’ici quelques années, on fréquentera régulièrement Hochelaga-Maisonneuve et on se félicitera d’avoir encouragé le renouveau de ce secteur important et central pour la vie de Montréal.

Vélopousse
L'Espace public – Brasseurs de quartier : 3632 rue Ontario Est
Restaurant Cabotins : 4821 rue Sainte-Catherine Est
Bistro Le Ste-Cath : 4264 rue Sainte-Catherine Est
Bistro La Cervoise : 3976 rue Ontario Est
Les Canailles : 3854 rue Ontario Est
William J. Walter Saucissier – Bar laitier : 5 Place Simon-Valois
Ou visitez le site web de la SDC Hochelaga-Maisonneuve.
 

Crédits : Mélanie Dusseault
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