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Uber ou pas Uber, telle n’est pas la question
Crédit: ANDREW CABALLERO

Uber est une entreprise technologique qui développe et exploite des applications mobiles de mise en contact d'utilisateurs avec des conducteurs réalisant des services de transport. Parmi ses avantages, on note un service rapide et efficace, des prix concurrentiels, et une simplicité d'utilisation. Ces caractéristiques lui on permit une croissance fulgurante. Mais à quel prix?

L'industrie du taxi n'aura jamais été aussi exposée aux débats et critiques de toutes sortes. Et j'ai la prétention d'y ajouter mon grain de sel, parce que la discussion reste encore ouverte. 

Il est quand même incroyable qu'une des entreprises à plus forte croissance au monde demande aux citoyens québécois de se mobiliser pour assurer sa survie ici. Surtout quand cette même entreprise refuse de contribuer à l'économie québécoise, à notre système de santé, à notre réseau routier, alouette. Uber est un exemple typique du capitalisme sauvage qui brandit l'économie de partage comme étendard. Une économie de partage, mais pour qui?

Petit exemple. Lorsqu’Anabelle loue son appartement sur Airbnb, l'entreprise se prend 13% des profits. Anabelle se doit de déclarer ce type de revenus, alors qu’Airbnb qui gère ses finances via des paradis fiscaux voit seulement une infime partie de ses revenues potentiellement soumis aux lois fiscales. La nature et structure des entreprises telle Uber et Airbnb leur permettent de garder leurs profits hors des pays où ils sont actifs. Source

Uber n'a plus besoin de présentation. Voici par contre quelques faits qui sont rarement mentionnés.
 

Uber et la justice

L'entreprise fait face à une cinquantaine de poursuites à la cour fédérale des États-Unis. Parmi ces accusations, 17 le sont contre des chauffeurs, 15 venant de la part de l'industrie du taxi et de la livraison, et plus d'une douzaine sont des plaintes clients, sujets à des assauts sur la personne et des prix non justifiés. Source

Les dirigeants d'Uber France ont été devant les tribunaux pour complicité d’exercice illégal de la profession de taxi, pratique commerciale trompeuse et conservation illégale de données informatiques. Source

Sécurité

Les chauffeurs de taxi sont soumis à deux inspections mécaniques par années, contrairement aux voitures des chauffeurs Uber. Pas besoin d'avoir un casier judiciaire vide pour être chauffeur Uber. Pour travailler dans l'industrie du taxi, oui! En Amérique du Nord, Uber est impliqué et reconnu coupable de 6 accidents mortels, 21 assauts sur la personne, et de plus de 150 cas d'agression sexuelle. Source

Mobilisation citoyenne

Uber fait appel au service de lobbyiste et de la firme de sondage CROP pour mobiliser les Québécois à faire pression sur les élus afin de changer les lois en leur faveur. Source

Source : Bea Crespo
Alternatives

L'entreprise Taxi Coop possède depuis 4 ans une application mobile permettant d'appeler une voiture et de voir son évolution en temps réel. Téo Taxi possède une flotte de véhicule exclusivement électrique, tout en assurant des conditions de travail saines et respectueuses. C'est vers ce type de projet qu'on devrait se tourner, parce qu'il permet à Montréal de rayonner de façon positive. 

Selon moi, Uber ne doit pas disparaître du paysage économique québécois, mais plutôt se plier aux règlements liés aux transports et aux devoirs fiscaux d'ici.

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