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Grime music: Skepta, Stormzy et Novelist font du rap engagé
Crédit: Skepta Facebook

La musique grime est un son émergent venu de Londres, qui a pris forme au début des années 2000. Dizzee Rascal et Wiley font partie des pionniers du mouvement. À l’écoute, on y retrouve des influences électros, rap et de rock-garage. Bien qu'au départ ce mouvement ait été boudé par les radios mainstream, le genre s’est répandu avec la montée d'Internet; entre autres grâce aux chatting sur MSN et Limewire. Comme dans le bon vieux temps!

C’est avec un accent british et des rimes rapides que les MC du grime ont fait valoir leur cause : la liberté d’expression.
 

En ce moment, la grime music fait un retour en force avec une nouvelle vague d’artistes: Stormzy, Skepta et Novelist. Écoutés par tous en Angleterre, ces grimers ont su attirer l’attention du monde entier, notamment celle de l’industrie du rap américain et de ses idoles comme Kanye West, Drake et l'A$AP Mob qui ont tous traversé l’océan atlantique pour s’immerger dans cette sous-culture.

Lors de sa dernière performance aux Brit Awards, Kanye a performé All Day aux côtés de plusieurs artistes du grime. Drake a récemment signé avec le label Boy Better Know, une maison de disque londonienne indépendante d’artistes grime. Il ne serait donc pas étonnant de percevoir une influence du genre dans son prochain album Views From the 6. Déjà bien établi sur la scène musicale à Brooklyn, marquée entre autres par le passage de Novelist dans Williamsburg, le genre musical se fait reconnaître. Lentement, mais surement.

Le jour où le grime aura sa propre catégorie sur Apple Music approche!
 
C’est un son qui se distingue des autres, même du hip-hop. Sa raison d’être n’est pas la même. Elle se démarque du courant hip-hop commercial. On ne parle pas de diamants ou de chars, mais plutôt d’une lutte vécue par une génération (comme aux racines du hip-hop). Sans avoir un discours littéralement politique, le grime défend des idées et se lève contre l'injustice : les conditions de vie de la classe moyenne, le manque d’attention envers la jeunesse et la brutalité policière. Comme l’a fait le punk en son temps, le grime donne une voix à une jeune génération ignorée par une société préoccupée par le profit.
 

 
Ce mouvement n'a d'ailleurs pas passé inaperçu auprès de l'industrie de la mode, constamment à la recherche d'inspiration rafraîchissante. Identifiable par leur tracksuits sport et baseball caps, les grimers ont pour autre caractéristique de partager un goût pour le streetwear. Ils ont la même vision sur le monde, se questionnent sur les enjeux sociaux et politiques – comme les punks avant eux. Deep down, que de bonnes intentions qui méritent notre attention et soutien. 
 

Source: @uniqlo_uk
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