2 minutes avec Debza: l’artiste qui mêle culture japonaise et créativité à travers le tatouage et le graffiti
Damien L.Originaire de Toulouse, en France, Debza est présentement artiste tatoueur pour le studio Tattoo Mania. Basé à Montréal, il fait également partie du crew Ghetto Farceur, un groupe d'art urbain français.
Totalement autodidacte, il s'est d'abord spécialisé dans le graffiti, où il a eu l'occasion de perfectionner son art en voyageant à travers l'Europe. On pourrait dire que son style est une balance parfaite entre un côté sérieux et ludique – probablement à cause de ses principales sources d'inspirations, notamment la culture japonaise, le voyage, les films d'horreur et son environnement – qui est en constante évolution.
Il a récemment eu l'honneur d'exposer ses oeuvres et son travail lors d'une exposition dans la galerie du célèbre Takashi Marukama, à Tokyo. Un exploit assez remarquable. J'ai récemment eu l'occasion de m'entretenir avec lui. Voici ce qui est en sortie, en deux minutes.
Qu'est-ce qui t'inspire le plus à Montréal?
J'aime cette ville. J'aime voir tous ses habitants, qui sont d'origines et de cultures différentes. Un autre truc que j'aime beaucoup de Montréal, ce sont les couleurs qui se dégagent des quatre saisons. Je trouve ça extrêmement inspirant.
J'habite à Montréal depuis le mois de juin 2014.
Qu'est-ce qui t'a amené vers le graff et l'art du tatouage?
J'ai commencé à m'intéresser au graffiti à l'âge de 11 ans. À cette époque, il y avait une école désaffectée et une voix ferrée près de chez moi. J'aimais y traîner et regarder les graffitis sur les murs. C'est là, d'ailleurs, que j'ai fait mes premiers graffs. Le tatouage m'a toujours attiré, mais c'est
plusieurs années plus tard que ça s'est développé. Lorsque j'ai réalisé qu'il y avait des gars avec qui je taguais qui étaient tatoueurs, je me suis intéressé à leur travail. Ils m'ont transmis le virus. Le fait d'immortaliser une oeuvre sur la peau de quelqu'un pour toujours m'a complètement séduit, contrairement au graffiti, qui lui, est éphémère. De plus, j'aime l'idée de pouvoir jouer avec les lignes du corps, essayer de trouver la meilleure façon d'adapter mon dessin sur la peau. À mes yeux, il s'agit du support le plus noble.
Forcément, la culture japonaise ne cesse de m'influencer et de m'inspirer dans mon travail. J'ai eu la chance de beaucoup voyager dans le monde grâce au graffiti. Je dois dire que chaque pays et chaque ville possèdent leurs charmes.
Tu as récemment eu l'occasion d'exposer au Japon, dans la réputée galerie de Takashi Murakami. Comment t'es-tu rendu là?
J'ai eu la chance d'exposer à Tokyo avec un ami qui fait aussi partie de mon crew. En fait, c'est la galerie qui suivait notre travail depuis un moment. Il y a quelque mois, les organisateurs nous ont invités à venir exposer. Ce fut assez unique comme expérience! Tellement enrichissant.
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