Ça m’a d’ailleurs pris littéralement 10 minutes pour traverser ma première intersection. À Mumbaï, règne un trafic continu, éternel, en boucle. On retient son souffle, on prie, on fonce ? Non, le truc : se coller à un Indien et le suivre. J’ai compris par la suite qu’il fallait trouver le créneau, tout petit soit-il, sans même hésiter voire penser et mettre une main tendue devant les voitures qui roulent sans trop vouloir ralentir. Ça met en mode éveil solide !
Au royaume du sempiternel klaxon, le stress provoqué chez l'Occidental n’est pourtant pas une intention recherchée. Pour les locaux, c’est une cacophonie relax exempte de rage au volant. Étonnamment. Bref, les klaxons sont plutôt un avertissement pour dire « je m’en viens ». Avec 3 pouces d’espace entre chaque voiture entassée, les risques d’accidents graves sont plutôt minimes. Au pire, ça ressemble fortement aux autos tamponneuses de La Ronde.
J'ai découvert à Mumbai un peuple ouvert, calme, respectueux, accueillant et observant. Euphémisme pour ne pas dire qui fixe en tabar… Certains vous arrêtent même dans la rue pour prendre une photo avec eux. Si vous êtes roux et avez le teint pâle, vous triplez vos chances. Vous serez une superstar le temps d’une balade.
Le positif
Malgré tout, leur nourriture est plus que délicieuse. On y découvre des saveurs jusque-là inconnues. Leur niveau élevé de spiritualité est remarquable et attachant. De plus, ils arrivent à vous faire sentir en sécurité d'une façon incroyable. Toutes ces petites choses agrémentent davantage le plaisir de découvrir leur fascinante culture. Voici plusieurs belles portes d'entrée pour être charmé par ce merveilleux peuple.
D’ailleurs, depuis la navette de l’aéroport jusqu’à l'hôtel, j’ai vu des Indiens cordés les uns à côté des autres (pour ne pas dire sur les autres) aux abords d’un trottoir qui, ma foi, était infini. Tellement que ma première réflexion fut : « hein, est-ce qu’il y a un gros concert demain ? ». Ils étaient si nombreux que je croyais qu’ils faisaient la file d’attente pour se procurer des billets. J’ai quand même voyagé beaucoup dans ma vie. La pauvreté, je connais. Mais ma pensée en décalage (horaire) d’une nano seconde était complètement dénuée de jugement. C’était tous des itinérants prêts à passer une autre nuit sur le pavé. Pas fort le gars… et triste réalité.
Crédit photo : iPhone David