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Voyage au coeur de Mumbai : un dépaysement total
Crédit: iPhone David
Fraîchement atterri en Inde, la première chose que j’ai faite fut de me « perdre » dans les rues de la ville. C’est ce que j’aime faire le plus quand je pars en voyage : errer à travers les dédales urbains en prenant tranquillement le pouls de la place où je viens de poser mes valises. 

Ça m’a d’ailleurs pris littéralement 10 minutes pour traverser ma première intersection. À Mumbaï, règne un trafic continu, éternel, en boucle. On retient son souffle, on prie, on fonce ? Non, le truc : se coller à un Indien et le suivre. J’ai compris par la suite qu’il fallait trouver le créneau, tout petit soit-il, sans même hésiter voire penser et mettre une main tendue devant les voitures qui roulent sans trop vouloir ralentir. Ça met en mode éveil solide !

Au royaume du sempiternel klaxon, le stress provoqué chez l'Occidental n’est pourtant pas une intention recherchée. Pour les locaux, c’est une cacophonie relax exempte de rage au volant. Étonnamment. Bref, les klaxons sont plutôt un avertissement pour dire « je m’en viens ». Avec 3 pouces d’espace entre chaque voiture entassée, les risques d’accidents graves sont plutôt minimes. Au pire, ça ressemble fortement aux autos tamponneuses de La Ronde

J'ai découvert à Mumbai un peuple ouvert, calme, respectueux, accueillant et observant. Euphémisme pour ne pas dire qui fixe en tabar… Certains vous arrêtent même dans la rue pour prendre une photo avec eux. Si vous êtes roux et avez le teint pâle, vous triplez vos chances. Vous serez une superstar le temps d’une balade.

 

Crédit : iPhone de David (et ses amies superstars) 
 
La pollution
 
Ce qui frappe le plus à Mumbai, c’est la pollution. On le sait tous. On l’a entendu. On se l'est fait répéter souvent. C’est impossible d'en saisir l’ampleur sans l’avoir vécu. Il s'agit d'une pollution sous toutes ses formes : auditive (avec le bruit omniprésent des klaxons), respiratoire (avec le smog permanent qui vous gratte la gorge et vous pique les yeux) et terrestre (avec une insalubrité environnante au millimètre carré qui a fait grandement émerger le TOC « propreté » en moi). C'est impossible de rester impassible devant les détritus, la poussière, les excréments, les ordures, les immeubles délabrés et la brique concassée qui jonchent le paysage.

​Le positif

Malgré tout, leur nourriture est plus que délicieuse. On y découvre des saveurs jusque-là inconnues. Leur niveau élevé de spiritualité est remarquable et attachant. De plus, ils arrivent à vous faire sentir en sécurité d'une façon incroyable. Toutes ces petites choses agrémentent davantage le plaisir de découvrir leur fascinante culture. Voici plusieurs belles portes d'entrée pour être charmé par ce merveilleux peuple. 
 

 
Crédit photo : iPhone David (journée typiquement ensoleillée avec son lourd smog)
 
Crédit photo : iPhone David 
Deux univers
 
Il y a un écart immense entre les classes sociales. C'est la faille de San Andreas entre les riches et les pauvres. D'un côté, vous trouvez une maison de 27 étages abritant Mukesh Ambani et sa famille, embauchant 600 employés et valant un petit 23 milliards de dollars. De l’autre côté de la rue se trouve une pauvreté qui vous arrache le coeur, qui outrepasse la notion de survie.

D’ailleurs, depuis la navette de l’aéroport jusqu’à l'hôtel, j’ai vu des Indiens cordés les uns à côté des autres (pour ne pas dire sur les autres) aux abords d’un trottoir qui, ma foi, était infini. Tellement que ma première réflexion fut : « hein, est-ce qu’il y a un gros concert demain ? ». Ils étaient si nombreux que je croyais qu’ils faisaient la file d’attente pour se procurer des billets. J’ai quand même voyagé beaucoup dans ma vie. La pauvreté, je connais. Mais ma pensée en décalage (horaire) d’une nano seconde était complètement dénuée de jugement. C’était tous des itinérants prêts à passer une autre nuit sur le pavé. Pas fort le gars… et triste réalité.
 

                           

Source : Gratte-ciel passion 


Crédit photo : iPhone David 

 

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