Aller au contenu
Retour sur 2015, selon le barbier Louis-Philippe Thibault
Crédit: Mahmod Tolbah

La vie nous en fait parfois voir de toutes les couleurs, mais j’ai toujours eu beaucoup de difficulté à jeter un regard sur l’année qui se termine en étant déçu, consterné ou, pire encore, en regrettant quoi que ce soit.

Avec les enjeux environnementaux, socio-économiques et la violence qui est médiatisée quotidiennement, il serait normal que nous soyons pessimistes. Mais je n’y arrive pas. Je n’y arrive pas, car je crois trop en ma génération pour ne pas être profondément optimiste pour la suite des choses. D’ailleurs, Peter Diamandis a fait une excellente conférence à ce sujet en 2012 que vous pouvez visionner ici-bas, où il explique pourquoi le meilleur est à venir.
 

Mais avant de parler d’avenir, parlons de 2015. Voici ma rétrospective, en cinq temps…

Crédits : Volkswagen // Facebook

1. Le moment à oublier

Ça me déchire le coeur de devoir l’écrire, mais c’est vrai : Volkswagen a fail royalement cette année. Cette entreprise, que je chéris au plus profond de mon être, m’a attristé par sa supercherie monumentale. Pour ceux qui n’auraient pas suivi le dossier, c’est très simple : VW a installé sur ses véhicules diesel un bidule qui diminue les émissions de gaz lors des tests. Sur la route, les émissions sont donc plus importantes que ce qui est annoncé par le constructeur et ce qui est testé par les autorités. Dommage. Je ne déteste pas ma Rabbit pour autant, mais…
 

Crédits : Jardins Gamelin // Facebook
2. Le moment culturel fort

Cet été, une organisation a su revitaliser la Place Émilie-Gamelin avec beaucoup d’originalité. Alors que certains doutaient du bien-fondé de l’idée, les Jardins Gamelin ont su effectivement offrir des événements qui ont fonctionné à fond pendant toute la belle saison. À l’image du Village au pied du courant, les Jardins Gamelin s’inscrivaient dans cette tendance à créer une vibe dans un espace urbain à l’aide d’installations rudimentaire et… pleine de belles personnes, bien sûr. Avec les deux visites de la fabuleuse équipe du Piknic, le succès était scellé. J’espère que le projet reprendra vie l’été prochain.
 

Crédits : Buvette chez Simone // Facebook
 

3. Mon bar préféré

Je dois avouer que je n’ai jamais eu la chance de découvrir autant de beaux et bons endroits qu’en cette année 2015. Malgré tout, la Buvette chez Simone, que je fréquente depuis deux ou trois ans, demeure mon endroit de prédilection. Le menu, la bouffe et l'alcool sont presque irréprochables. En date tranquille ou entre amis, le midi comme le soir, pour manger ou juste prendre un verre, la Buvette, c’est toujours parfait. C’est charmant, c’est élégant. Le staff est génial et le service n’est jamais snob ou surfait. Chaque année, je découvre de nouveaux bars et restos, tous plus extraordinaires les uns que les autres, mais pour plein de raisons qui m’appartiennent, mon coeur reste à la Buvette, aujourd’hui et pour toujours.

Crédits : Half Moon Run // Facebook
4. Le disque de l’année

J’ai été moins attentif à la scène musicale cette année que j’ai pu l’être auparavant. Il n’en demeure pas moins que je reste un grand fan de tout ce fabuleux matériel anglo-montréalais que notre ville parfaite nous offre. Nous n’avons pas été en reste cette année, avec le dernier album d’Half Moon Run, Sun Leads Me On. Je l’ai trouvé moins pop, plus calme, plus soft, et j’ai mis plus de temps à m’y habituer et à le faire tourner en boucle dans mes oreilles. Mais comme tout bon album, on finit par apprécier intimement certaines chansons non pas à la première écoute, mais à force de les faire tourner. Ils seront au Métropolis au début du mois d'avril. Mes billets électroniques attendent patiemment dans mon ordinateur…

Crédits : Marilyse Drapeau
5. Mon moment marquant de l’année

C’est sans contredit mon voyage en Égypte, cet été, qui représente mon grand moment de 2015. Oui, j’ai vu les pyramides et elles étaient absolument magistrales. Un trésor de l’humanité, littéralement. J’ai fait de la plongée dans le Blue Hole, un des plus beaux spots au monde, paraît-il. J’y suis allée avant tout pour faire un stage en pédiatrie à l’hôpital Kasr Al-Ainy, affiliée à l’Université du Caire. Dans un milieu où toutes les ressources manquent, j’ai été confronté à une pauvreté que l’on imagine rarement et qui me fait apprécier chaque journée de travail dans les hôpitaux d’ici. À travers les activités avec les collègues et les rencontres avec les parents et les petits patients, j’ai pu plonger dans la culture musulmane, magnifique, vaste et noble. Ce n’est qu’une question de temps avant que je retourne dans ce coin du monde, question d'en découvrir encore davantage.

Bonne année 2016 chers amis.

Plus de contenu