Aller au contenu
Faire sa propre Micromaison: un mouvement qui prend de l’ampleur
Crédit: Tiny House Build / Facebook
Mon frère et sa blonde sont un peu des héros. C'est le genre de couple à passer 3 mois sur l'île Bylot dans l'archipel arctique canadien sur une base de recherche isolée qui est seulement ravitaillée par hélicoptère une fois par mois.

Ils ont entrepris cet automne la construction d'une micromaison dans un atelier au sud de Montréal, inspirés par la construction du voilier de mes parents (je vous en parle bientôt). Je me suis récemment intéressé de plus près à ce mouvement, et j'avais envie de vous partager leur aventure. 
 

Conscience sociale à l'origine de l'essor des micromaisons

Appelé aussi tiny house, ce mouvement remonte à la fin des années 90 et s'ancre dans une protestation sociale face à la taille grandissante des maisons nord-américaines, et ce, malgré la diminution de la taille des ménages. De 1978 à 2007, la taille des nouvelles constructions a augmenté de 85 mètres carrés. Il ne faut pas oublier l'impact qu'une grande maison peut ainsi avoir sur l'environnement.

La micromaison répond à tous les besoins de son occupant, sans exiger beaucoup en retour. Pour les adeptes, ce style de vie simple et lent est un vrai luxe. Le premier modèle voit le jour en 1999 par Jay Shafer qui cofonde avec Gregory Johnson la Small house society. La popularisation d'habitation de fortune lors de l'ouragan Katrina et la crise financière de 2008 a favorisé l'essor de ce mouvement qui reçoit de plus en plus de soutien. 
 

Source : Venture biologists – aka mon frère et sa blonde

L'aventure de mon frère et sa blonde

Ils se définissent comme des biologistes de la faune engagés à réduire leur impact sur l'environnement tout en vivant de façon durable. Ils y pensent depuis un an, et se sont lancés dans la construction de leur micromaison cet automne. Tout d'abord, ils devaient choisir un plan qui convient à leurs besoins. Ils ont choisi le modèle Moschata du site the small house catalogue, qui offre des plans en open source.

Ensuite, il fallait choisir une plateforme adaptée à la taille de leur micromaison. Ils sont allés acheter leur trailer en Ontario, qui servira de base pour la construction. Puis, ils ont dû louer un espace couvert et acheter des matériaux de base. L'aventure a pu enfin commencer! Pas besoin d'avoir de l'expérience préalable en construction. Il s'agit d'une construction simple faite en petite section. Il faut simplement beaucoup de patience, comme pour un meuble IKEA, très très gros.

Il faut compter entre 10 000$ et 20 000$ pour réaliser une construction amateur. Évidemment, il faut faire quelques compromis pour vivre dans une micromaison. En outre, cela nous oblige à réenvisager notre notion de confort, et l'impact de nos choix sur notre environnement immédiat. Il s'agit d'une bonne première expérience d'accès à la propriété, sans avoir d'hypothèque, de taxes municipales, et, etc.

De plus, il est désormais facile d'être indépendant du réseau d'Hydro-Québec avec l'installation de panneaux solaires. C'est également un bon investissement, car ce mode de vie est en plein essor avec l'arrivée d'entreprises québécoises qui offrent des options préfabriquées. Difficile de ne pas être charmé par ce mode de vie simple à peu de frais.

Ça me donne envie de louer un terrain en campagne et d'y construire un microchalet, pas vous? 

Pour suivre l'évolution du projet de mon frère et sa blonde.
Pour trouver des plans.
Pour rêver.
 

Plus de contenu