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5 artistes à ne pas rater d’ici la fin du Piknic Électronik
Crédit: Facebook des Martinez Brothers

Vous vous êtes garroché sous le Calder dès les premières éditions du Piknic Électronik, fin mai, trop content du retour de cette tradition dominicale, heureux de revoir tous ces visages souriants et connus, transfigurés de pouvoir écouter du beat aussi jouissif au soleil en profitant du fruit des généreux buckets et du paysage bootyfié en technicolor. Vous y étiez tous les dimanches! Puis, vous avez fini par rater une édition, fin juin. Puis 2-3 en juillet, et depuis, vous avez consacré vos après-midi de l’ultime jour du week-end sacré à sortir de la ville, courir les barbecues, faire des siestes prolongées, entreprendre un festival privé de visionnements de films obscurs et menés à bien le bed-in dont vous rêviez.

Vous vous souvenez avec un sursaut viscéral de dernière minute qu’il ne vous reste qu’un mois pour profiter du Piknic, danser en hoodie, regarder les feuilles brunir au soleil, et pourquoi pas, trouver chaussure à votre pied pour un flirt automnal. Je vous confirme qu’il n’y a aucune raison de sombrer dans le désespoir – il reste beaucoup d’artistes excitants à capter d’ici la fin de la saison, et voici la liste non exhaustive des cinq qui m’excitent le plus.

JACK’S KARTEL
Pendant que les invités de marque du Piknic de Barcelone se relaieront sur la scène principale, deux représentants de ce collectif épatant s’affronteront aux platines de la scène Vidéotron. Max Hébert et Chuck Fever, c’est près de trois cents livres de funk, de l’expérience à revendre et de bien fières barbes. Ils pratiquent un style très près du Chicago house, en beaucoup plus éclaté, une vibe ensoleillée sans prétention qui cadrera parfaitement bien avec la température et l’esprit de l’événement.

Le 30 août à 15 h sur la scène Vidéotron Mobile. 

LUNICE
Lunice est dans la gang des producteurs montréalais qui ont depuis quelques années explosé à l’international. Que l’on pense à son projet TNGHT avec Hudson Mohawke ou à sa collaboration avec Azelia Banks (Runnin), on débouche inévitablement sur du gros son, du matériel abstrait et original et un sens du style parfaitement maîtrisé. On dit souvent que les gens qui mixent bien doivent aussi forcément bien danser et cette règle se vérifie avec ce breakdancer aguerri.

Le 5 septembre vers 21 h sur la Scène Moog Audio.

MARTINEZ BROTHERS
Quand ces deux jeunes hommes originaires du Bronx avaient l’âge de jouer avec des G.I. Joe, ils jouaient plutôt avec les tables tournantes de leur papa, un D.J. obsédé par la house et le beat afro-latin. Quand ils ont eu l’âge d’aller sur leurs premières dates, ils allaient plutôt mixer dans des clubs où ils étaient trop jeunes pour entrer et émerveillaient leur auditoire par leur symbiose musicale et leur sens du rythme. Un temps les protégés de nul autre que Dennis Ferrer, ils détiennent une résidence au DC-10 (l’un des plus gros clubs à Ibiza) depuis 2011. Les kids sont devenus adultes.

Le 7 septembre sur la scène Moog Audio.

FRANCESCA LOMBARDO
La jolie Italienne qui produit depuis 2012 pour Crosstown Rebels, l’étiquette de disques de Damian Lazarus, est loin de « sortir de nulle part ». Elle chante et joue du piano depuis sa plus tendre enfance et ces aptitudes sont transmises dans sa musique très planante où flotte souvent sa voix. Elle développe couramment un projet avec l’Orchestre symphonique de Bangkok et performe dans les plus gros clubs de la planète.

Le 20 septembre vers 19 h sur la scène Moog Audio.

MICHAEL MAYER
Le Piknic aurait difficilement pu choisir un artiste mieux indiqué pour clore cette 13e saison. Michael Mayer, c’est la figure de proue légendaire derrière le mythique label Kompakt de Cologne, en Allemagne, un artiste visionnaire et mélomane qui est aussi sympathique que talentueux. Il a été pour moi une révélation pendant le festival Mutek en 2007, et sa pertinence n’a pas diminué depuis, au contraire.

Le 27 septembre vers 19 h sur la scène Moog Audio.

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