C’est peut-être la fin de la session, le changement de saison ou la nouveauté dans ma garde-robe, mais depuis quelques temps, je me regarde dans le miroir et j’arrête pas de me dire que je devrais peut-être faire quelque chose avec cette coupe de cheveux qui me suit depuis quelques années déjà. Je commence à avoir l’impression que le manque de versatilité de mes cheveux frisés m’impose un certain gabarit et que, d’ici à ce qu’un nouveau réalisateur se fasse remarquer par sa chevelure, je suis vraisemblablement enclin à me faire dire que j’ai des airs de Xavier Dolan (circa 2009) avec mes boucles bien en évidences sur la tête.
Outre le fait qu’il n’y ait rien de mal à se faire apostropher régulièrement parce que les gens pensent que je suis l’ami d’Anne Dorval, je dois avouer que de ne pas avoir à gérer une nouvelle coupe au six mois m’avantage. Comme avec une bonne vieille casquette, je peux toujours compter sur mes cheveux pour remplir leur mandat et garnir mon crâne sans trop me compliquer la vie. Je ne peux non plus cacher le fait que c’est un peu une signature, comme ma myopie qui me met des lunettes sur le nez depuis mes 13 ans.
Par contre, je ne peux pas nier que la peur d'avoir eu la même tête pendant trop longtemps me guette. Peut-on s'en vouloir d'opter pour la tranquillité d'esprit et la loi du moindre effort? Là est la question. Malheureusement, comme plusieurs d’entre vous certainement, les articles sur les tendances capillaires me laissent plutôt de glace. Je suis passé tout droit pour le man bun et pas questions que je lisse mes cheveux pour obtenir le petit look peigné/dépeigné revisité à toutes les sauces. Je me retrouve aussitôt figé au moment où, à chaque rendez-vous chez le coiffeur, on me pose la fameuse « Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui? ». Sans surprise, je finis par y aller avec l'option facile et à demander la même chose que la dernière fois.
Apprendre à aimer et à apprivoiser sa crinière naturelle n’est pas une mince affaire et je me dis que c’est quelque chose que l’on initie un matin après l'autre. Avoir la même coupe (ou en avoir absolument aucune) fait partie de notre look et ajoute sans aucun doute à notre charme, qu’on le remarque ou non.
Suis-je le seul pris entre cet appel du changement et une envie de rester pareil pour toujours?