Greasy Hands Preachers est un projet cinématographique réalisé par Clément Beauvais et Arthur de Kersauson, deux réalisateurs qui se sont fait remarquer dans le milieu publicitaire et qui avaient aussi réalisé Long Live The Kings. On vous en avait déjà parlé sur Ton Barbier au début du projet en 2013. Le film a été présenté en septembre dernier au festival de San Sebastian, où il a d’ailleurs reçu un très bon accueil, et dévoilé le 29 mars à Los Angeles. Il est maintenant disponible en vidéo à la demande sur Vimeo.
Greasy Hands Preachers est un documentaire qui nous plonge dans le monde merveilleux des gangs de motos : El Solitario,Shinya Kimura, Blitz, Deus ex Machina ou encore Roland Sands sont des acteurs majeurs de la scène du deux roues à travers le monde.
Le long métrage entre dans la vie des boys, leur passion, leur métier. En fait, le film traite d’un mode de vie et prône le retour au travail manuel comme un certain retour aux sources. Un travail (manuel) qui libère, la définition du prolétariat est à réécrire M. Marx!
Dans les dernières années, le travail de mécanicien a été mal considéré, le mécanicien étant présenté comme un ermite prisonnier de son atelier et de son esprit étroit, comme le travailleur de fond de garage. Mais le retour des Café Racers, mouvement né en Angleterre à la fin des années 50, a changé la donne. Le Café Racer est aujourd’hui très présent dans les rues des différentes villes du monde. Il est devenu le moyen de transport des gentlemen pour qui le pignon fixe ne fait plus l’affaire.
Le mécanicien est mort; vive le mécanicien!
En y regardant de plus près, rien ne s’était fait depuis Easy Rider et On Any Sunday. Il y avait donc une place à prendre, mais le défi était de taille. Défi visiblement relevé, car le projet, qui était à l’origine un projet kickstarter, a séduit M. Orlando Bloom en personne, qui a pris le film sous son aile et en est devenu le producteur exécutif.
Le documentaire a été tourné en super 16mm, ce qui procure au film, en plus de la musique, une photographie sublime, un grain d’authenticité, d’époque. Le tournage s’est déroulé un peu partout à travers le monde, passant en Californie, dans l’Utah, en Indonésie, en Espagne, en Écosse et en France, et les paysages sont à couper le souffle. Forcément, les mécaniques présentées dans le film sont le fruit d’un véritable travail d’orfèvre, c’est magnifique!
Résultat : un documentaire qui prend la forme d’une ode à la liberté. Ce n’est pas une longue ride sur la côte ouest, mais ça vous donnera une très bonne idée de ce que ça peut être. Tout y est, musique, photographie, passion, paysage et mécanique … La quintessence du « Born to be Wild ».