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Ma 3e semaine sur Tinder: des profils de filles qui reflètent le machisme ambiant. Honte à vous, messieurs!
Crédit: @tomo | Instagram

Trop de détails, c’est comme pas assez: cachez ces seins que je ne saurais voir! Au niveau discussion, rien d'extravagant, sauf ce que vous pourrez lire plus bas. Mais pour ce qui est des photos…

Même que les discussions instiguées sous les articles Tinder de Ton Barbier et sur notre page Facebook restent polies et bien réfléchies. L'éditeur Malik et moi en sommes très fiers, puisque c'est dans la ligne de ce que nous voulions faire. Discuter et avoir une réflexion un tant soit peu classy sur le sujet. En ce sens, il est clair que, par les commentaires que nous avons reçus, les utilisateurs de Tinder recherchent autant le grand amour, sinon plus, que la partie de foufoune. S'y prennent-elles de la bonne manière?

Enfin, est-ce que Tinder est l'endroit pour chercher l'amour? J'aurais cru que non, de par ce que les gens m'ont dit, mais aussi parce que l'application ne permet pas d'en savoir beaucoup sur quelqu'un en-dehors des conversations. Et la messagerie est un peu de la pisse (pas très conviviale, mettons). Mais bon, ça permet un topo facile. On se présente de manière frivole, ou avec ses parents et un amant/oncle louche en background

En tant que garçon recherchant fille, je ne vois que le profil des dames. Depuis presque 3 semaines, je suis préoccupé par l'image qu'elles désirent projeter avec les photos choisies, si souvent à mi-chemin entre l'intello cute et la provocante. Que faire de ces Tindouchsteresse (princesses douches de Tinder)? Sont-elles le pendant féminin du douchster? La grosse monture (avec prescription ou pas, je ne sais pas), le maquillage léger ou absent et le peu de flafla apparent me portent à croire que j'ai affaire à une fille qui mise sur son cerveau pour se faire remarquer.

Puis, dès que mon attention se porte sur ce qui se passe sous son menton (je reste un Tindersticules), un décolleté plongeant digne de La Fièvre du samedi soir se fait découvrir. C'est une drôle de combinaison qui n'a que peu de sens et de prise réelle avec mes rapports aux filles dans la vraie vie. J'ai l'impression et j'ai peur que ces femmes doivent jouer sur les deux fronts pour aller chercher ce qu'elles veulent: faire la promotion de leurs méninges un peu, mais mettre de l’avant leur poitrine pour compenser. C'est triste. Shame on us guys! Tinder est une objectification consentante pour les deux sexes, mais le dévoilement des corps n’est pas fait de la même manière.
 
Ce qui m'amène aussi à vous avouer que je crois de plus en plus que trop de filles sur Tinder, tout comme dans la vie, proposent des images racoleuses pour répondre aux critères machistes dominants. Je suis certain que les deux filles que j'ai retenues (sur pas mal plus) pour leur amour du CH sont sincères dans leur affection. Mais en y réfléchissant deux secondes, elles mettent tout de même ça de l'avant comme premier critère pour séduire les Tindersticules. Les photos de profil reflètent autant sinon plus à qui l'on veut plaire que ce que nous sommes vraiment, et c'est ce que j'ai fait avec ma photo de profil moins artsy, pour attirer plus de filles. Une seule photo tsé, faut mettre le paquet, ou la poche, ou les boules, selon.

Mesdames, ça se passe comment pour vous? Est-ce que les hommes sont majoritairement des adeptes de chest-bras dans leur photo de profil?  

 
Ce qui me ramène à celles qui semblent ressentir le besoin d'afficher leur grande taille. Sommes-nous rendus grandeophobe? J'aime ça, une grande girafe, étant un petit rhinocéros. Ces préventions illustrent le complexe Napoléon que bien des gars d'ici vivent: peur d'être plus petit que sa blonde, quelle farce quand même! T'as si peur que ça d'être dominé ti-gars, assez pour que les grandes doivent te prévenir? Vise l'égalité, jeune homme. Elle pourra aller chercher les skis dans les hauteurs du cabanon, elle aussi. T'es capable, ton sac à testo’ va rester en place, même si elle te surplombe.
 
Enfin, on peut parfois rencontrer des personnes à la discussion originale… Somme toute, dur monde pour les filles. T'en penses quoi, Emma?

La semaine prochaine : Ton Barbier sur Tinder teste Québec. Une grand étude scientifique qui vise à voir si les filles y sont différentes de celles de la métropole…

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