3 films du cinéaste Michel Brault que vous devez absolument voir; en souvenir de son talent

C’est avec grande tristesse que nous avons appris la mort ce Michel Brault, l'un des plus grands cinéastes québécois de tous les temps. Même s’il n’a pas une filmographie de plus de 30 films, son nom résonne lorsqu’on parle de cinéma d'ici. Digne représentant du cinéma d’auteur québécois, il apporta un regard nouveau et frais à son époque qui inspirera toute une génération de cinéastes québécois. Ses films d’une justesse et d’une poésie incroyable ont pu mettre en portrait des héros peu connus de la population.

Cette semaine, je vais vous présenter trois d’entre eux afin de vous faire découvrir ou redécouvrir tout le génie derrière ce défunt documentariste.

Les raquetteurs, 1958 [14min 40s]

Bon ok, une course de gens qui font de la raquette à Sherbrooke n'a peut-être rien de très palpitant, mais, pour le cinéma québécois, ce film est comme l’an 0. Filmé pour la première fois, Brault accompagné de Gilles Groulx (un autre grand) est au cœur de l'action. Tout est laissé au hasard, pour le bien-être de la caméra et du public.

La lutte, 1961 [27min 47s]

Ce qui est particulier avec ce film-là c'est qu’il confirme le fameux mythe que «la lutte est arrangé avec le gars des vues». Encore une fois, Brault n’oblige rien : il ne fait qu’être là. Court-métrage sur ce sport avec un regard neuf.

Pour la suite du monde, 1963 [105 min 22s]

Si vous n’avez qu’un seul film québécois à voir dans votre vie, c’est celui-ci. Non seulement ce film est une fable d’un peuple qui ne veut pas s’oublier, mais il est aussi, pour de nombreux cinéphiles, le document le plus significatif du cinéma direct. Même si la paternité est plus attribuée à Pierre Perreault, les images de Michel Brault sont touchantes et saisissantes d’émotions.

Bien entendu, son véritable film restera Les ordres (1970), mais je sentais le besoin de vous faire connaître ses premiers projets qui lui ont permis de réaliser par la suite ce chef-d’œuvre.