Imane Khilif, une boxeuse algérienne de 25 ans et médaillée d’or olympique dans la catégorie des 66 kilogrammes en boxe féminine à Paris, a déposé une plainte pour harcèlement en ligne. Elle a été faussement accusée d’être un homme, ce qui a remis en question sa légitimité dans la compétition féminine.
Olympic boxer #ImaneKhelif‘s lawyer has filed a complaint with Paris prosecutors — claiming the Algerian boxer is the victim of aggravated cyber harassment. pic.twitter.com/pkz1MhyY7Q
— TMZ (@TMZ) August 12, 2024
Imane Khelif a été soumise à un examen approfondi lors de son parcours olympique après qu’Angela Carini, une boxeuse italienne, a abandonné leur match de quart de finale au bout de seulement 46 secondes, déclarant qu’elle «n’avait jamais ressenti un coup de poing de cette force».
Selon la plainte déposée par la boxeuse et son avocat, Donald Trump, Elon Musk, J.K. Rowling, et d’autres personnalités publiques ont critiqué les Jeux olympiques pour avoir autorisé Khelif à concourir dans la catégorie féminine, ce qui a exacerbé la haine dirigée contre elle.
Plus tard, la boxeuse italienne a exprimé des regrets quant à sa gestion des moments suivant le combat de quart de finale, souhaitant pouvoir revenir en arrière et modifier son comportement. Elle a également présenté ses excuses pour ne pas avoir serré la main de Khelif après le match.
Une plainte officielle a été déposée vendredi au centre national de lutte contre la haine en ligne du tribunal correctionnel de Paris.
L’avocat de Khelif a mentionné que les messages avaient été vus par plus de 100 millions de personnes, affectant gravement le bien-être émotionnel et mental de Khelif durant ses compétitions.
Il a également souligné que les commentaires ne provenaient pas seulement du public, mais aussi de nombreuses personnalités politiques et sociales, augmentant significativement la visibilité de ces remarques inappropriées, selon l’avocat de la boxeuse.
Il convient de rappeler que la boxeuse a été disqualifiée par l’Association Internationale de Boxe en 2023 pour participer aux championnats du monde féminins en raison d’un taux élevé de testostérone, malgré le fait qu’elle soit née femme et qu’elle s’identifie ainsi depuis toujours. Selon le comité olympique, un taux élevé de testostérone ne renforce pas nécessairement la force ou la puissance d’un athlète.
Le président de l’IBA a affirmé que le test administré à Khelif avait révélé des niveaux élevés de testostérone. Cette déclaration semble contredire un communiqué antérieur de l’IBA, qui précisait que Khelif n’avait pas subi de test de testostérone pour les Championnats du monde de boxe.
Le président du Comité International Olympique, Thomas Bach, est intervenu dans le débat en suggérant que l’IBA, une organisation dirigée par des oligarques russes liés au Kremlin, était responsable des rumeurs et de la controverse concernant le sexe de Khelif.