Cette semaine dans Dossier true crime, pour cette nouvelle série d’articles que j’ai le plaisir d’écrire pour Ton Barbier, j’ai décidé de parler du meurtre sordide de la mannequin montréalaise Marie-Josée St-Antoine, survenu à Manhattan en 1982. Bien que je ne suis aucunement expert en matière de crime réel, je suis tout de même très curieux pour tout ce qui concerne les morts tragiques (je sais, c’est weird), surtout celles qui sont hyper médiatisées.
D’ailleurs, j’ai longtemps (et secrètement) entretenu l’idée d’animer un balado de true crime. Cependant, comme il y en a déjà des milliers tant au Québec qu’à l’étranger, j’ai décidé d’utiliser ma plume à la place et de faire un genre de Allô Police, mais moins trash.
Dans cet article, je me penche sur le meurtre tragique et complètement gratuit de la grande mannequin montréalaise qui excellait particulièrement sur les podiums les plus populaires de New York (et partout ailleurs dans le monde), Marie-Josée St-Antoine.
Cependant, je dois avouer qu’avant la diffusion de l’excellente minisérie documentaire diffusée sur Crave, Qui a tué Marie-Josée, parue en novembre dernier, je n’avais jamais entendu parler de cette triste histoire. (Je sais, j’arrive à peine à y croire moi-même.) C’est tout de même surprenant comme la nouvelle avait circulé à travers le monde. Peut-être que mon âge a quelque chose à voir dans tout ça?
Bref, j’ai évidemment dévoré la série documentaire tout en en apprenant davantage sur la popularité dont Marie-Josée jouissait à l’époque des années 1980.
Les grandes lignes
En juin 1982, à l’âge de seulement 23 ans, le corps de Marie-Josée St-Antoine a été retrouvé dans son appartement de New York à 1h00 du matin par une femme qui habitait dans le même bâtiment que la mannequin et qui avait la clef de son logement de quatre pièces que St-Antoine payait 900$ par mois, à l’époque. Le corps de Marie-Josée était sur le dos et selon ce qu’avait rapporté le New York Times le 19 juin 1982, « elle a été poignardée à plusieurs reprises sur la poitrine ».
De plus, rien ne laissait croire qu’il y avait eu une agression sexuelle comme Marie-Josée était encore habillée quand elle a été retrouvée sur le sol du quatrième étage de son appartement. La seule chose est qu’elle était pieds nus et que ses souliers ont été retrouvés au rez-de-chaussée. Selon le détective Joseph G. DeMartino, aucune trace d’entrée par effractions n’a été trouvée non plus.
Ce qui est certain est que tout le Québec a suivi cette histoire de près comme le mystère de ce meurtre planait.
Et d’ailleurs, il plane toujours ce si triste mystère…
Le populaire animateur Alain Montpetit comme principal suspect
Celui qui était à la barre de la populaire émission Et ça tourne diffusée à Télé-Métropole, Alain Montpetit, avait été le premier suspect et selon Claude Poirier, Montpetit était coupable et l’aurait « lâchement assassinée ». Il faut dire que Poirier avait rencontré la famille dans leur résidence à ville Mont-Royal au lendemain du meurtre.
Cependant, Montpetit n’a jamais été formellement accusé et a été retrouvé mort dans une chambre d’hôtel en 1987. Son décès aurait été un suicide suite à une overdose.
Les autorités ont toujours été convaincues que Marie-Josée St-Antoine a été assassinée par quelqu’un qu’elle connaissait.
Près de 20 ans plus tard, le dossier est rouvert
C’est dans le New York Post que nous pouvions lire, en 2001, près de 20 ans après le décès de la mannequin, qu’une amie de Marie-Josée St-Antoine annonçait que le NYPD avait rouvert le dossier.
Même si très peu de détails ont été révélés, la famille de Marie-Josée était toujours dévastée. Même que son père, qui ne s’est jamais remis du décès de sa fille, s’est suicidé en se jetant en bas du 11e étage d’un immeuble.
Pour ce qui est de la mère de Marie-Josée, elle a toujours beaucoup de difficulté à aborder le sujet du meurtre de sa fille sans que sa voix soit brisée par l’émotion. Et nous la comprenons grandement.
Dans la série documentaire de Crave, Qui a tué Marie-Josée, de nouveaux détails sont divulgués et nous font nous rendre compte qu’il y a encore tellement de choses que nous ne savons pas.
Aussi, d’autres potentiels suspects nous sont présentés.
Les deux nouveaux suspects sont Jamie Gillis, star de porno et l’ex-petit ami du top-modèle, Dominique Silberstein, photographe de mode.
Si vous avez regardé la série documentaire, vous savez que malheureusement, aucune réponse n’est donnée et que le meurtre est encore aujourd’hui classé dans la catégorie des cold cases.
Même si de nouveaux noms nous ont été révélés et de nouveaux détails bien plus que pertinents ont refait surface, le verdict reste le même quant aux raisons du meurtre de Marie-Josée St-Antoine…
Et c’est ce qui est tellement triste.
Nous sommes de tout coeur en pensées avec toute la famille et les proches de Marie-Josée St-Antoine.