Au premier regard, l’internaute peut sembler surpris. Les courts métrages qui défilent sous ses yeux favorisent les dialogues, rien que les dialogues, sans artifices ni effets spéciaux. Ils semblent parfois même improvisés. C’est l’effet recherché par les trois créatrices de BÉTON, Rosalie Bordeleau, Gabrielle Vigneault-Gendron et Marylou Belugou, inspirées du Dogme95, mouvement danois lancé en 1995 en réaction aux superproductions anglo-saxonnes et à l’emploi à outrance d’artifices et d’effets spéciaux dans le septième art. Au cœur du concept de ces trois jeunes femmes: un dialogue sur l’inégalité des sexes dans la culture nord-américaine.
Les initiateurs du Dogme95, Lars von Trier et Thomas Vinterberg honnissent les effets à outrance dans le cinéma. Ils enlèvent, selon eux, tout plaisir ou spontanéité aux films. Ainsi, dénudés de toute esthétique superflue, les courts films de BÉTON se veulent vivants, crus, francs et réalistes.
BÉTON met ainsi en scène de courts sketchs ( moins de 10 minutes chacun ) en noir et blanc, le tout tourné en plan-séquence et sans musique; une sobriété volontaire pour mieux exprimer les enjeux artistiques contemporains et mettre davantage en lumière le texte. Inspirés de scènes de la vie quotidienne de jeunes dans la vingtaine, les acteurs improvisent selon un canevas préalablement donné, soit quelques lignes directrices, ou phrases importantes fournies la journée même. Bien qu’ils incarnent des personnages fictifs, les acteurs gardent leur vrai nom, mais teintent parfois leurs propos de leurs expériences personnelles.
En plus d’être une web série à but non lucratif, le projet BÉTON propose aussi une suite d’événements organisés par les trois fondatrices qui servent à projeter quelques épisodes et offrir des causeries amicales sur les injustices et les préjugés que vivent les femmes aux quotidien.
Restez à l’affut, plusieurs événements ainsi qu’un blogue ouvert aux discussions et au débat seront bientôt dévoilés!
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