Chaque année, le Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue convie les mélomanes de partout pour clore la saison estivale. Rien de mieux que de retourner dans mon coin de pays où j’ai grandi pour m’abreuver des plus récentes découvertes musicales d’ici et d’ailleurs. Cette année encore, le FME a su me charmer avec sa vibe toujours aussi unique et envoûtante, pour ne pas dire complètement savage.
Quand j’ai reçu une notification indiquant qu’Heartstreets se donnerait en show surprise dans une ruelle après le spectacle d’Alaclair Ensemble, le poil m’a dressé. Heartstreet est définitivement ma découverte de l’année. Après un passage remarqué à Osheaga, j’ai eu la chance de les revoir dans un spectacle plus intime, mais beaucoup plus énergisant. C’est grâce à Frannie Holder (Random Recipe, Dear Criminals) qu’elles étaient là, c'est elle qui me l'a dit au bar des chums (LE bar incontournable du festival).
Je rejoignais amis, famille et aussi mon ami et collaborateur à Ton Barbier, Mathias Pageau, aussi connu sous le nom de Dylarama (son projet). Évidemment, un de mes coups de coeur a été de le voir aux platines sur la 7e rue (la place principale du festival). Après des séances de catwalking sur la rue et de vogging pendant son set de 3h, j’ai rallié plusieurs personnes autour de son booth.
J'ai profité de son premier passage au FME pour lui demander ses deux coups de coeur :
Le FME, ça ne serait pas un party sans le groupe électro dance punk / Moog rock Duchess Says qui s’est produit à 2 heures du mat le jeudi soir. Je les ai manqué parce que j’étais pas mal claqué du voyagement (7 heures de route), mais je me suis repris le lendemain après-midi autour d’une piscine. Invité par la gang de Bonsound à savourer des hot dogs japonais, j’ai pu headbanger auprès de gens de l’industrie pas mal lendemain de veille, et faire une petite crise de panique quand Annie-Claude est descendue dans la piscine en tenant un micro électrifié. Plus de peur que de mal, je suis heureux de le dire.
Je n’avais pas vu Lary depuis la dissolution de Loud Lary Ajust. Il s’est produit au Paramount de Rouyn pour la soirée hip-hop. C’était swag. Contrastant avec les performances parfois un peu sérieuses de LLA, c’était un plaisir de le voir sauter de bord en bord de la scène. Il interagissait pas mal avec un public définitivement vendu d’avance, leur faisant lever les mains dans les airs et tout ça. C’est le genre d’affaire qui peut être gossante quand c’est pas authentique, mais dans ce cas-ci, c’était sincère et je me suis laissé prendre au jeu. J’ai manqué le reste de la soirée hip-hop parce qu’ils ne laissaient pas re-rentrer les gens qui sortaient et je suis du genre à ne pas tenir en place.
Le week-end s’est terminé sur l’eau (pas de jeux de mots, la scène était bel et bien sur l’eau), ou nous attendait Klô Pelgag, Matt Holubowski et le puissant hommage à Richard Desjardins (Les sœurs Boulay, Safia Nolin, Bernard Adamus, Émile Bilodeau, Yann Perreau, Philippe B, Fred Fortin, Avec pas d'casque, Matiu, Saratoga et Richard Desjardins). Le FME reste définitivement un événement incontournable pour découvrir la musique et un super beau coin du Québec.
S/O à mon FAKE tatou Kroy que j’ai gagné dans mon sidebag Dare to Care Records.