Petite, quand j’entendais parler d’Harvard, je pensais à l’élite de l’élite des surdoués, un nid de futurs Einstein, gravitant sur les bancs de cette prestigieuse université afin d’y approfondir ou peaufiner leurs connaissances sur le monde qui nous entoure afin de nous gouverner un jour.
Dans mon subconscient, Harvard allait de pair avec conventions, rigueur et traditions. Elle reste de surcroît associée à l’excellence, mais elle sait surtout évoluer avec son temps et surfer sur les tendances.
On avait déjà pu le constater quand l’université avait ajouté l’album de Kendrick Lamar To Pimp a Butterfly à sa bibliothèque, rejoignant ainsi The Miseducation of Lauryn Hill, de Laurynn Hill, Illmatic de Nas, et The Low End Theory d’A Tribe Called Quest.
Mais on le sait maintenant, Harvard prône la créativité, l’originalité et le culot. Cela se ressent à travers les cursus qui y sont enseignés, mais également via les ambitions académiques de ses étudiants.
Le dernier bijou en date ? Obasi Shaw, un jeune étudiant d’une vingtaine d’années qui a eu l’audace de présenter un album de rap en guise de thèse de fin d’année. Les 10 titres de son Liminal Minds, abordent le sujet de l’identité afro-américaine avec le regard de différents personnages, le tout sous un format inspiré des fameux Contes de Canterbury de Geoffrey Chaucer.
Obasi Shaw était persuadé que l’université rejetterait son projet. Le jeune homme a cependant eu raison de se jeter à l’eau, car en plus de sortir des sentiers battus et de se différencier de ses pairs, son culot lui a valu une des meilleures notes de sa section!
Comme quoi l'audace peut parfois être payante.