Artisan dans l'ombre des succès de plusieurs batteurs québécois, William Leclerc a eu, à ses vingt ans, une idée de génie: concevoir des tambours de batterie entièrement faits avec des bois québécois. De passage à Montréal à l’occasion d’une mission économique B2B Montréal-Mégantic, William Leclerc voit plutôt une belle occasion de faire quelque chose de différent, ce qui l’a mené à son projet actuel Ebenor Percussion. Ton Barbier a eu la chance de le questionner sur ses inspirations créatrices et ses débuts entrepreneuriaux.
« Lorsque je jouais de la batterie, j’aimais beaucoup passer du temps sur mes instruments pour les peaufiner », affirme William. Un jour, en suivant ses cours en génie mécanique, le jeune homme de 23 ans eut l’envie de faire de sa passion une profession. Il lance donc en septembre 2014 Ebenor Percussion et se consacre à la conception du tambour, partie que l’on appelle aussi le fût.
Le projet a rapidement été appuyé par des sommités dans le milieu. Dès les premiers battements de l’entreprise, plusieurs batteurs québécois ont manifesté de l’intérêt pour le produit du terroir. On pense à Gilbert Fradette (La Voix, TVA), Simon Blouin (Vincent Vallières) et Luc Junior-Belisle (2 Frères).
Le produit offert convient plus aux semi-pros et pros qu’aux amateurs. « La raison est simple, le type d’équipement musical que je conçois est du haut de gamme. Un amateur peut l'utiliser sans problème, mais c’est cher payer s’il est incertain de continuer comme batteur », explique William.
L’homme travaille avec du bois que l'on retrouve en Amérique du Nord. Il est adepte de trois essences: le noyer noir, le cerisier et le frêne. Le tout est fait dans un seul but : offrir un produit de qualité qui permettra aux musiciens d’obtenir une sonorité à leur image.
Moins de deux ans après ses débuts, William tente d’avoir toujours de nouvelles idées. « Le fait de créer, d’innover et d’apporter une nouvelle vision d’instruments haut de gamme me permet de rejoindre davantage ma clientèle », mentionne-t-il.
Le jeune homme sera aussi très occupé avec Quartier Artisan un espace d’expression et d’accompagnement pour les artisans-entrepreneurs du Québec à Lac-Mégantic.
Il souhaiterait travailler dans sa ville actuelle, soit Saint-Romain, qui est située à proximité du Lac-Mégantic pour quelques années. « Je vois beaucoup de jeunes quitter les régions et je trouve cela bien dommage », concède William.
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