Dans le paysage culturel québécois, c’est tentant de se dire qu’on connaît tout, qu’on a fait le tour. Mais plus on creuse, plus on découvre des petits trésors, comme ces chansons qui accompagnent notre quotidien et qui marquent les moments forts de notre vie. On ne peut pas prévoir qui sera le prochain hit sorti de nulle part, mais pendant qu’il est encore temps, on peut partager l’univers d’artistes en pleine ébullition et se dire que toutes les chances et les opportunités sont de leur côté pour qu'ils nous éblouissent encore plus cette année.
Petit regard sur 10 artistes québécois qui tourneront probablement pas mal dans nos oreilles en 2017.
Avec son EP sortit en novembre, Lydia Képinski a confirmé ce qu’on savait déjà. Elle écrit des bonnes chansons, elle est drôle et elle a une barge de charisme. Je sais que ce n’est pas tout le monde qui tripe sur les paroles dans la vie, mais ça vaut définitivement la peine de cliquer sur le bouton 'lyrics' de sa page Bandcamp pour découvrir sa poésie touchante et parfois un peu baveuse. Une belle signature pour la nouvelle étiquette Chivi Chivi. Voyez notre entrevue avec Lydia.
Dans la foulée des groupes du Mile-End qui font du rock Psyché, HOAN est une proposition particulièrement entraînante. J’ai eu l’occasion de les voir à plusieurs reprises. Ils étaient entre autres de la partie pour le cocktail d’ouverture de Pop Montréal cette année. Ils offrent de la musique pleine d’attitudes qui devrait plaire aux fans de Mac Demarco, de TOPS, ou encore de Corridor.
La planète SoundCloud est un petit monde en soi. Moi, c’est mon endroit préféré pour découvrir les nouvelles tendances de la musique électronique et me laver les oreilles avec des beats incroyables. Un de mes coups de coeur des derniers temps, c’est The Kount, un producteur de future bass aux accents funky qui a collaboré avec des pointures comme Flamingosis et Harrison. À écouter pour ceux qui ont mis Kaytranada au sommet de leurs listes des meilleurs albums en 2016.
Je suis tombé sur Exit Someone par hasard. Ils étaient en première partie du groupe de mon ami, je ne m’attendais à rien et ils m’ont pourtant subjugué! Avec rien de plus que la guitare de Thom Gillies, un beat box et la voix de June Moon qui me laisse toujours sans mots, ils réussissent à créer un univers très personnel. Le groupe prépare la sortie d’un premier album dans les prochaines semaines, mais à mon avis, c’est vraiment à découvrir en live.
Rassemblant la crème du hip-hop de la Rive-Sud, Les 13 Salopards ont fait leurs dents dans les rap battles avant de lancer Own The Spot, un album produit sous l’inspiration, voire l’impulsion du moment. Du rap authentique qui commence à faire pas mal de vagues. Ça risque d’exploser en 2017!
Crédit: Michael Ferrier
Qu’est-ce qui arrive quand un pianiste classique s’intéresse au future bass et au nu jazz? Regardez les vidéos d'Anomalie pour le découvrir. Il ne peut que se tramer dans grandes choses pour ce virtuose du beat qui joue live ce que la plupart des producteurs prennent des heures à programmer. Anomalie nous promet un EP au printemps, d’ici là sa chaîne YouTube vaut certainement le coup d’oeil!
La dream pop aux accents Psyché d’Anémone aurait été parfaitement à sa place dans les années ‘60, mais on n’est pas fâché qu’elle arrive aujourd’hui, soufflant un vent d’air frais sur la scène indé montréalaise. À découvrir pour les fans de Beach House ou de Melody’s Echo Chamber.
Joe Rocca en a surpris plus d’un avec Commando, un premier morceau solo qui tire plus sur le RnB minimaliste que sur le rap des Dead Obies. Ceci dit, la chanson sulfureuse est un hymne de fin de soirée tellement parfait, on ne peut qu’avoir hâte à l’album qui s’en vient. Pour ma part, les basses de son 808 risquent d’achaler pas mal mes voisins en 2017.
Secret bien gardé, compositeur admiré, producteur hors pair… Le nom de Jesse Mac Cormack était sur toutes les lèvres à la dernière édition de M Pour Montréal. Pas étonnant qu’il ait partagé la scène avec un paquet d’artistes, de Cat Power à Half Moon Run, trimballant son folk rock déconstruit un peu partout autour du globe. Allez le voir dans des salles intimes avant qu’il ne soit trop tard!
Souvent qualifié de supergroupe, PHERN rassemble des membres de bands comme Moss Lime, Soft Cone et Sheer Agony (pour ne nommer que ceux-là). Seule différence, les supergroupes d’habitude c’est plate, et la musique de Phern est pas mal le fun. Ça reste dans la mouvance psyché et déconstruite de cette scène qu’on retrouve dans les lofts clandestins de Mile-Ex. I guess qu’on aime ou on n’aime pas… Moi, j’adore!