Cette semaine, dans notre rubrique « Entrepreneurs de Montréal », on s’intéresse au photographe William Arcand et à son travail. Âgé de 19 ans, il a déjà quitté les études et exerce son art de façon professionnelle. Preuve qu’à force de travail et de motivation, il est possible de vivre de ses passions, et ce sans attendre la trentaine.
Rencontre avec un jeune homme passionné et enthousiaste qui travaille déjà avec les meilleures marques de mode du microcosme montréalais !
Quand as-tu commencé à faire de la photo ?
Je fais de la photo professionnellement depuis bientôt deux ans, mais l'art sous toutes ses formes est un milieu qui m'a toujours passionné. Je dirais qu'à partir de mes 12 ans, Photoshop a remplacé mes jeux vidéos ! J’avais pris l’habitude de réaliser des logos et beaucoup de « photomanipulation » quand j’étais jeune.
As-tu suivie des études dans ce domaine ?
Oui, j'ai suivi des études en photo au College Dawson, ce qui m'a permis d'obtenir une très bonne base en studio ainsi que pour mon workflow. Après quelque temps, j’avais atteint un stade où je sentais que je me développais davantage par moi-même, ainsi qu’en assistant des photographes de renommée. J’ai donc décidé de quitter le programme afin de consacrer tout mon temps pour mes projets personnels ainsi que ceux de mes clients.
Pourquoi se concentrer sur les portraits et non sur d'autres aspects de la photo ?
Je trouve qu'il y a une proximité, entre le spectateur et le sujet, qu'on ne trouve pas ailleurs. Par contre, même s’il est vrai que j'adore les portraits et le fashion, je ne me concentre pas seulement là-dessus. L'architecture est aussi une facette importante de mon travail.
Tu as déjà shooté pour OFFICIEL, Kantine, Kata Fashion et d'autres marques. Que penses-tu de la photo de mode ?
J'aime beaucoup. La mode est un secteur extrêmement créatif, et les photos sont, par conséquent, là pour représenter ce côté créatif, autant dans le vêtement que dans les postures ou les émotions à faire passé. Le lieu et l'ambiance sont aussi très importants !
En quoi est-ce important pour toi de participer à la promotion de marques locales ?
C’est important pour moi, car c'est toujours agréable de voir monter des marques provenant de sa propre ville. Aussi, je crois que c’est important de se soutenir entre Montréalais, ou entre Québécois. Le milieu de la mode et de la photographie sont intimement reliés et peuvent être très exclusifs. C’est essentiel de s’entraider dans ce milieu !
Quel est le shooting qui t'a le plus plu ? Était-ce le modèle, l'ambiance ?
Ce serait impossible d'en nommer qu'un seul, j'ai tellement vécu de belles expériences aussi uniques les unes que les autres. Mais je dois vous avouer que j'ai adoré photographier "Les Enfants Terribles" pour C-Heads Magazine. Nous avons shooté cette série dans un magnifique chalet moderne à 2 heures de Montréal. La place elle-même était une expérience en soi.
Comment fais-tu pour garder une uniformité sur ton travail, une signature ?
Chacune de mes séries se distingue l’une de l'autre par leurs couleurs et leurs ambiances. Néanmoins, je pense qu'une grande partie de mon travail se rejoint dans le «vibe» que je projette : je vais souvent chercher le caractère brut et «bad ass» de mon sujet. J'essaye toujours de maintenir une vibe agréable et posée durant mes séances et je pense que ça se transpose dans mes photos.
C'est sur que mes projets ne seraient rien sans l'aide de tous mes collaborateurs et tous les clients avec qui j'ai eu la chance de travailler en 2016. Ce fut une année pleine de surprises et d'opportunités pour moi et c'est en partie grace à eux tous.
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