Toujours à l'affût des nouvelles tendances pour hommes, l'équipe derrière Manvsture en a profité pour ouvrir une boutique en ligne et proposer des pièces intéressantes à leur public canadien. Je dis canadien puisque la plateforme «Made in Montréal» n'a pour l'instant aucune version francophone de son site web (et de ses réseaux sociaux).
Sur Manvsture, il n'y a absolument aucun item pour la gent féminine, mais plusieurs sections pour les hommes : accessoires, maillot de bains, pantalons, manteaux, souliers et "tops" (qui inclus chandail, vestes et chemises). La plateforme en soi est très belle, épurée, facile à naviguer avec une excellente sélection de vêtements sophistiqués. Les pris sont aussi très diversifiés, allant d'un respectable 75$ pour une veste à 500$ pour un manteau.
Le bémol
Par contre, il y a un petit bémol selon moi. Rien de bien grave : l'achat, les transactions et la navigation du site n'en est pas du tout affectés. Non. Mon bémol est plutôt au niveau éthique.
On dirait que Manvsture ne fabrique aucun vêtement et ne met en valeur aucune marque. Il est donc très difficile de savoir quels sont les produits que l'on achète et de connaitre la qualité de ceux-ci. Selon ce que j'en comprends, la plateforme propose des pièces provenant d'Asie. La qualité et l'éthique de la confection de leurs pièces sont donc inconnues. Ou du moins, non communiqué aux consommateurs. Alors le label «Made in Montréal» devient encore plus incongru. C'est bien la plateforme qui est faite à Montréal – et non pas la confection ou même la conception des pièces de vêtements.
C'est une pratique très présente dans le milieu de la mode que d'acheter des pièces en gros chez un fabricant et de seulement apposer le logo de l'entreprise. Par contre, dans ce cas-là, même ce petit effort n'est pas fait.
Dans tous les cas, je trouve que c'est une bonne idée de faire une boutique en ligne pour des produits seulement masculins et ils font tout de même un boulot acceptable dans la sélection. J'aimerais juste qu'ils précisent les marques ou les compagnies avec lesquelles ils font affaire, pour plus de transparence.