Dans la vie, il y a deux types de films d'horreur.
Le premier type, c'est un film dont la seule chose dont vous vous souvenez ce sont les acteurs semi-connus (entre deux films) qui se promènent en lingerie dans une maison qu'ils viennent d'acheter et qui, oh surprise, a été construite sur un cimetière amérindien. Ça fait peur, mais juste parce que le son devient SUPER FORT à des moments randoms et ça vous fait faire des mini crises cardiaques.
Le second type, il vous marque par ses images troublantes et son scénario qui ne cesse de surprendre, qui vous laisse complètement flabbergaster à la fin et qui fait faire des cauchemars. Après l'avoir vu, vous aurez pendant 10 ans un petit malaise en passant à côté de votre lit et en imaginant qu'une petite fille pourrait se cacher en dessous et vous attraper la cheville…
Vous l'aurez deviné, pour ce palmarès, on n'a sélectionné des films que de la 2e option. Voici donc 10 exemples de films et de séries télé d'horreur qui valent le détour, mais que vous pouvez aussi écouter sans… tsé… vomir. #thehumancentipede.
Braindead (Peter Jackson, 1992)
Oui, oui, Peter Jackson, l'homme derrière la saga du Seigneur des Anneaux, a réalisé un film d'horreur à mini budget très tôt dans sa carrière. Bourrée d'effets spéciaux impressionnants et d'une tonne et demie de faux sang, cette parodie de films d'horreur des années 80 est encore aujourd'hui considérée comme l'un des films les plus gores jamais créés.
La Piel Que Habito (La Peau que j'habite, Pedro Almodovar, 2011)
De loin l'un des films les plus troublants que j'ai vus. Attendez-vous à un thriller aussi ensorcelant que provocateur. Ce n'est pas un film d'horreur typique, on mise plutôt sur le malaise et la surprise, surtout à la fin. #OHMYGOD, la fin. Vous allez devoir le voir pour comprendre.
American Horror Story (Brad Falchuk, Ryan Murphy, 2011-?)
Le concept est génial: on suit les mêmes acteurs de saison en saison, mais dans des environnements et des rôles différents chaque fois. D'un asile psychiatrique, au cirque freakshow en passant par un hôtel hanté, tout y passe. Un doux mélange d'horreur psychologique et physique basé sur des histoires d'horreur américaine (d'où le titre). Vous ne saurez jamais à quoi vous attendre et… venant du créateur de Glee… c'est assez étonnant.
L'histoire n'est pas facile à expliquer. Dire que «Scarlett joue une extra-terrestre qui séduit des hommes en Écosse», ça ne rend pas justice à l'expérience visuelle et sensorielle qu'est ce film. Immortalisé en grande partie via des caméras cachées dans les rues et mettant en vedette des non-acteurs, c'est un film polarisant qu'il faut regarder, puis re-regarder pour éventuellement comprendre le message. Très troublant.
S'inspirant du classique d'Hitchcock, Psycho, cette série raconte l'adolescence de Norman Bates, le jeune homme passionné de taxidermie aux multiples personnalités. Se penchant tout spécialement sur sa relation malsaine de chez malsaine avec sa mère (jouée avec brio par Vera Farmiga), l'émission trouve le moyen d'être intrigante, excitante, attirante et effrayante en même temps. C'est un plaisir (un peu coupable) à ne pas manquer, surtout pour les adeptes du film original.
Toute ma jeunesse, j'ai admiré le poster de Eraserhead dans le bureau de mon papa en me demandant qu'est-ce que ce film pouvait bien être. Jusqu'au jour où j'ai vu le film… et que j'ai continué à me demander qu'est-ce que ce film pouvait bien être. Le premier long-métrage de David Lynch, le roi du body horror et du malaise, c'est un cauchemar en noir et blanc qui vous donnera l'impression que vous pouvez sentir, toucher, même goûter l'atmosphère du film. C'est un must see, surtout pour pouvoir émettre ensuite votre hypothèse sur le bébé déformé. Certains disent que c'est un agneau rasé, d'autres un fétu humain et Lynch refuse encore à ce jour d'avouer son secret…
The Babadook (Jennifer Kent, 2014)
Je vous mets au défi d'écouter ce film et de ne pas regarder dans votre garde-robe si Mister Babadook ne s'y cache pas après. La surprise de 2014, le premier film d'une réalisatrice australienne, c'est l'un des meilleurs «films de monstre» de la dernière décennie qui cache en fait un drame sur le deuil et la famille.
Du scénariste de The Gladiator en passant par Sweeney Todd et Skyfall, cette série est une lettre d'amour au genre d'horreur. Elle met en vedette des personnages classiques de l'horreur tels que Dr Frankenstein, Dr Jekyll (beaucoup de docteurs…) et même Dorian Grey, qui doivent ensemble vaincre des forces surnaturelles, le tout se déroulant à Londres, à l'époque victorienne. Vous n'êtes pas encore convaincus? Je rehausse la mise en ajoutant la magnifique (et terrifiante) Eva Green, le comeback de Josh Hartnett et une mise en scène hypnotisante.
C'est l'histoire d'une jeune fille qui débarque en Californie pour tenter sa chance dans le monde du mannequinat. Ah oui, c'est aussi réalisé par la même personne qui a fait Drive. Ça change tout, n'est-ce pas? C'est en fait une étude sur la jalouse féminine, la quête de jeunesse éternelle et l'obsession de la perfection, un peu comme si Black Swan se déroulait dans un Motel miteux de Los Angeles, éclairé par des néons qui clignotent, mais avec beaucoup plus de glitter. Ce film est un chef-d'oeuvre visuel avec une trame sonore de Cliff Martinez et contient aussi LA scène la plus WRONG probablement jamais créée du cinéma.
Let the right one in (Thomas Alfredson, 2008)
En littérature, les polars scandinaves sont reconnus pour être aussi angoissants qu'intrigants. Turns out, c'est pareil en cinéma. Tout droit de la Suède, le succès international du film lui a donné droit à un remake (très bien) avec Chloe Grace Moretz (Let me in), mais comme avec Millenium, l'original reste le meilleur. Le paysage sombre et enneigé n'est qu'un seul des éléments qui vous donneront froid dans le dos. Les sons inquiétants, les vampires et les images presque un peu trop belles pour le genre feront le reste du travail.
Qu'allez-vous écouter le soir de l'Halloween? Pas L'Étrange Noël de Mr. Jack encore…