Luke Cage, la dernière série Marvel signée Netflix, a beaucoup fait jaser depuis sa sortie, et avec raison.
Netflix n’a toujours pas dit exactement pourquoi ses serveurs ont planté peu de temps après la sortie de Luke Cage. Toutefois, ça plait à l’esprit d’imaginer des millions de personnes en train de binger la série télé et faire planter Netflix… Cette hypothèse demeure plausible, parce que cette série, bien qu’elle ne soit pas parfaite, est franchement excellente et a attiré de nombreux téléspectateurs dans la dernière semaine.
Du début à la fin, les clins d’oeil aux autres super héros Marvel ne manquent pas, surtout Jessica Jones et Daredevil. Pour les fans (et pour les autres aussi !), on réalise encore une fois avec Luke Cage comment l’univers Marvel est absolument immense et tentaculaire.
La série nous offre des scènes bien équilibrées entre action et dialogues, où Carl Lucas, alias Luke Cage, subira une malheureuse expérimentation médicale et deviendra le super héros qui résiste aux balles et qui fait preuve d’une force surhumaine. Un héros en hoodie et non pas en spandex, faut-il le rappeler !
L’histoire s’ancre dans la réalité afro-américaine de Harlem, quartier que cherchera à défendre Luke Cage. Il est intéressant de constater comment Harlem est mis en valeur tout autant que l’est Hells Kitchen dans Daredevil. Tant pis pour ceux qui trouveront que New York est encore et toujours mis à l’avant plan : pour ma part, je ne me tanne jamais.
La profondeur des personnages est malheureusement variable. Par chance, le personnage principal est très bien campé par Mike Colter. Il joue un Luke Cage sombre sans être lugubre, qui propose plusieurs dialogues franchement intéressants. Cela permet de conserver un rythme accrocheur et permet au scénario d’aller au-delà des simples scènes de pif-paf-pouf qui n’en finissent plus.
Autre personnage très bien mis en scène : Mariah Dillard, la conseillère municipale verreuse, dont la morale vascillera constamment entre l’argent, le crime et le bien-être de Harlem, qui lui tient malgré tout à coeur. Elle est jouée avec beaucoup de justesse par Alfre Woodard. À propos du jeu du méchant Willis Stryker, joué par Erik LaRay Harvey, j’émets un grand bémol. Je ne veux pas vous spoiler, alors je ne dirai que ceci : trop, c’est comme pas assez. Qu’en pensez-vous?
Mais au final, voilà pourquoi Luke Cage a enflammé le web : les épisodes s’enfilent à bon rythme. La série ne fait pas de compromis et continue de jouer dans le sombre, comme chez Daredevil et Jessica Jones. Bien sûr, il y a de nombreuses scènes de violence, mais ce n’est pas de la violence surfaite. L’histoire n’est pas parfaite, mais elle se tient bien (jusqu’à la fin !) et ne laisse pas de questions en suspend. En somme, Netflix nous offre pour une énième fois de la très, très bonne télé.
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