Cette année, j’ai décidé de surprendre ma femme en lui cuisinant un repas de l’Action de grâce. Voyez-vous, depuis qu’on habite ensemble, elle s’occupe d’organiser et de penser à tous les repas. Moi, je suis l’assistant-chef qui s’occupe de la coupe des légumes et surtout de la vaisselle. Cette fois, pas de compromis. Pour la surprendre et lui faire plaisir, je m’occupe de tout.
Je demande à ma copine de s’éclipser et de me laisser la cuisine en main pour qu’à son retour, elle ait la surprise de découvrir un repas et une table organisée par mes soins. Elle part un peu inquiète, mais en me souhaitant bon succès. J’ai quatre heures pour préparer mon dindon avant qu’elle revienne. Préparer un dindon peut sembler un grand défi, mais je m’en suis sorti comme un chef.
La bête.
D’abord, le dindon. Un bon et beau dindon québécois qui n’a rien de véritablement terrifiant. Même si ma blonde s’occupe toujours des grosses pièces, j’ai quand même travaillé trois ans dans un restaurant. Ce dindon ne me fait pas peur.
Seul, dans ma cuisine, j’appelle quand même ma mère, juste au cas où…
« Salut Maman, je cuis un dindon pour L’Action de grâce. Je sais vraiment comment faire, mais aurais-tu des trucs? Est-ce que je dois enlever les abats? », que je lui demande.
« Pourquoi tu ne demandes pas à ma bru de le faire? »
« Je veux lui faire la surprise! »
« Attends, je vais aller chercher mon encyclopédie de Jehane Benoit. »
« Non Maman, attends! »
Et je l’entends déposer son téléphone. Elle fouille dans son armoire à la recherche de ce vieil exemplaire tout abîmé et graisseux de L’Encyclopédie de la cuisine canadienne que la grand-mère de ma grand-mère lui a léguée.
J’attends.
Au bout de 5 minutes, elle reprend enfin le combiné, un peu paniquée.
« Je ne peux pas t’aider, je ne le trouve plus! »
« Mais M’man, j’veux pas de recette, juste savoir quoi faire avec les abats? »
« Oh, mais fallait le dire plus tôt! Ils devraient être dans un sac à l’intérieur du dindon. Veux-tu que je vienne t’aider? »
« Non, pas besoin! Merci, mais reste proche du téléphone. »
J’ai déjà perdu 10 minutes.
Je regarde entre les jambes du dindon, il n’y a pas de sac. Juste un morceau de plastique pour tenir les cuisses ensemble. OK parfait.
Je prépare le bouillon, mets un peu de beurre sous la peau, l’enrobe de bacon (ma femme et moi aimons le bacon, OK?). Puis j’asperge le dindon de bouillon et le mets au four. Pour la cuisson, je regarde quelques conseils sur ledindon.qc.ca afin de ne rien rater.
Les accompagnements.
Je m’attaque aux accompagnements en préparant plusieurs légumes qui vont cuire avec le dindon : patates, carottes, oignons, un peu de thym, de romarin et de coriandre, et le tour est joué.
Puisqu’on est deux, ce n’est pas la peine de produire des à-côtés à l’infini. Je décide donc de concocter une bruschetta maison, qui va offrir une fraîcheur à la table. Tomates coupées en dés, oignons, ail, huile d’olive, coriandre et basilic. Je coupe en tranches une baguette de pain fraîche.
J’ajoute également un chou-fleur gratiné. Il suffit de le faire cuire dans une marmite et de le faire gratiner au four ensuite, avec oignons, tout en le laissant un peu dans son jus.
Après que le dindon ait cuit pendant un moment, j’ajoute les légumes au plat et un peu de bouillon. Je m’attaque ensuite à la sauce, simple, mais délicieuse : un condensé de bouillon de poulet, avec tomates, oignons et ail (mes yeux pleurent).
La table et le repas
L’objectif est de rendre sa soirée facile et agréable pour qu’on passe du bon temps ensemble et sans soucis. Parce que passer du temps de qualité avec ceux qu’on aime est toujours bienvenu et c’est pas mal l’idée – en 2016 – derrière l’Action de grâce. En plus, du dindon : c’est bon!
Je décide donc d’y aller simple en installant un chemin de table en jute. Je sors mes assiettes au look vintage, quelques chandelles, une citrouille blanche (une décoration d’Halloween en plastique), une lanterne, une belle saucière et j’ajoute quelques branches de romarin pour faire encore plus #Pinterest. En fouillant dans mes armoires, je tombe sur un vieux livre tout abîmé : l’encyclopédie de Jehane Benoit… Ahhhh, elle était là!
Je dépose le dindon sur la table, mets les légumes dans un plat à côté et voilà, c’est prêt! Quand ma femme est revenue de sa journée, j’ai pu lui faire la surprise d’une table complète. Résultat : un repas excellent et des plus agréables.
Je n’ai fait aucune bavure et je n’ai rien fait brûler. Tout était parfait.
P.S. Bon, je dois tout de même avouer que j’ai retrouvé le sac d’abats. Il était dans la cavité du cou et non entre les pattes, comme je le pensais. Je l’avais recouvert de bacon… Cela n’a, heureusement, ni altéré la cuisson ni le goût de mon dindon.
Soyez prudent avec le vôtre et visitez ledindon.qc.ca pour trouver de l’inspiration pour votre repas de l’Action de grâce en couple!