Avec 25,3K d’abonnés sur Instragram, le mannequin et influenceur Mathieu Dumont, plus connu sous son pseudo Rusty Blade, en charme plus d’un(e)s. Le modèle de 28 ans, originaire de Saint-Lambert-de-Lauzon, a d’abord œuvré sur des plateaux de tournages, principalement en télé, ainsi que dans le domaine de la photographie. Après une dizaine d’années à s’affairer derrière la caméra, le jeune homme s’alloua un temps de répit de cette industrie et envisagea faire face à la lentille.
«C'est en fait grâce à mon ami Laurence Castera que j'ai eu le courage de faire le premier saut et de considérer l'avenue du modeling en premier lieu. Je lui en suis très reconnaissant. J'ai fait un premier shooting photo avec Jean-Michel Decoste, un excellent photographe du Saguenay et de là s'en est suivi un effet domino. Une photo de ce shooting fut reprise sur Facebook par la page Beards and Tattoos qui, à l'époque, avait environ 200 000 followers. Il faut comprendre qu'en 2014, les grosses barbes aux Québec n'étaient pas encore à la mode. Il y avait néanmoins une demande et un intérêt grandissant à l'international.»
C’est de cette façon que le barbu de la Nouvelle-Beauce se fait connaître et approcher par une multitude d’individus, ce qui l’incite à créer un compte Instagram rusty.blade. Rapidement, son image circule et devient monnaie courante sur les diverses plateformes populaires de barbes sur le réseau social. De là, c’était parti.
«Ainsi, les sollicitations de compagnies ont commencé et pour être honnête, le tout était irréel. Pour un gars de campagne sans histoire, je n'arrivais pas – et je n'y arrive toujours pas – à comprendre que des entreprises d'un peu partout dans le monde trouvent un intérêt dans ce que j'offre. Je crois fermement dans la vie qu'il faut saisir les opportunités lorsqu'elles se présentent, ou les créer soi-même. J'ai donc saisi la balle au bon et aie commencé à représenter certaines d’entre elles.»
En deux ans, les différentes sociétés pour lesquelles il travaillait on grandit, évoluées, et la popularité voire le renom des institutions a entraîné une succession de réussites de son côté. Il est désormais ambassadeur pour une demi-douzaine de compagnies américaines.
«Il faut comprendre que le travail d'influenceur ne s'arrête pas à simplement prendre une photo avec un produit. Il faut savoir cibler son marché, bien le développer, créer un contact et prendre à cœur de façon authentique les personnes qui nous suivent, car ils sont une partie intégrale de toute cette aventure. La différence entre un influenceur et un simple placement de produit est la notion de confiance que nous arrivons à bâtir avec les gens qui s'intéressent à nous. Il en va de même avec les entreprises qui prennent une chance en misant sur nous. Étant un entrepreneur en série, j'ai le sens des affaires et du service à la clientèle à cœur. Ma réputation est entièrement basée sur la qualité du service, du produit et de l'expérience que je donne à mes clients et j'en suis très fier.»
Malgré sa notoriété grandissante et ses voyages autour du globe, il reste important pour Dumont de ne pas nier ses racines et non seulement valoriser la beauté au masculin, mais bien sa province natale via ses séances photo et ses campagnes web.
«Que se soit pour la production de lookbook pour DND Execution, une entreprise de Bandung en Indonésie, de Deepend en France, Clocks and Colours de Toronto, ou encore des contrats d'ambassadeurs de marques pour Detroit Grooming du Michigan ou McCabes Watches en Europe… Si j'ai la chance de mettre en valeur la beauté du Québec, je le ferai toujours avec plaisir. J'encourage de ce fait les hommes barbus ou non à s'assumer, à s'aimer et à faire parler de notre Québec National.»