J'ai entendu parler de cette nouvelle marque de chapeau il y a plusieurs semaines lorsque l'ancienne blogueuse et désormais photographe Gaëlle Leroyer avait pris une photo stylé d'un modèle de chapeau et l'avait publié sur son compte instagram.
Quelque temps après, je rentrais en contact avec Emanuel Cohen, l'un des deux copropriétaires de la marque. Celui-ci est designer graphique et directeur de création du studio 26 Lettres, et c'est lui qui est derrière l’identité visuelle de la marque. Avec Maxime Abissidan, son ami de longue date, longtemps styliste de mode et coiffeur, ils ont décidé de créer une marque de chapeau qui respectait les méthodes de fabrication ancestrale.
Leur projet était au départ embryonnaire et encore en plein développement, mais c'est maintenant chose du passé, puisque leur site web et boutique est enfin en ligne!
Puisque «les gens s’intéressent de plus en plus au processus et à l’histoire derrière ce qu’ils achètent et deviennent donc beaucoup plus sensibles au détail et à la qualité.» Les gars ont eu le désir d’explorer d'anciennes méthodes de développement de produit pour mettre en valeur le leur.
«Nous partons d’une ligne de chapeaux hauts de gamme pour hommes et femmes, fabriqués à la main selon des méthodes de chapellerie traditionnelles. Pour l’automne, nous offrons 2 modèles de base, 2 formes classiques, modernisées et épurées, dans des tonalités neutres – ces styles principaux sont ceux sur lesquels nous allons bâtir au fil des saisons.» m'a confié Emmanuel.
Leurs chapeaux sont fabriqués à Montréal, à partir de matériaux de qualité supérieure importés principalement d’Europe. Leur intention est de développer une marque «premium» avec un caractère jeune et «d’éviter le côté classique intimidant ou vieillot, tout en respectant des standards de fabrication élevés et rigoureux.»
«Moins ça nous est familier, plus ça nous inspire. Lorsqu’on fouille là où on ne connaît pas, on découvre et on réinterprète plus librement et instinctivement. Nos recherches sont souvent orientées vers les cultures étrangères, que ce soit au niveau de la mode, de l’art, du design ou même des philosophies, nous cherchons toujours à redécouvrir les codes.»
Leur début est assez modeste. Leur site web ne possède pour l'instant que les deux modèles mentionnés plus haut, soit le Trooper et le Bréchet, mais chacun en trois couleurs différentes. Ils sont déjà en train de développer plusieurs nouveaux styles pour la saison prochaine et ont également des projets collaboratifs planifiés avec des joueurs américains assez intéressants. Naturellement, la scène locale est très importante pour eux, donc ils restent toujours ouverts et intéressés par tous types de collaborations ou projets spéciaux qui pourraient porter fruit au milieu créatif québécois.
Pour le nom, Emmanuel m'a expliqué que Gavoha signifie tout simplement «haut» ou «élévation» en hébreu. Une belle façon de souligner une marque vestimentaire portée en haut, sur nos têtes et qui cherche à se distinguer.
Bref, sautez sur leur inventaire, il reste si peu de modèles!