Le 23 juin, un genre de cadeau de Saint-Jean, on embraye vers le climax de l’été et la plateforme Steam fait sa vente annuelle de jeux, où tout peut soudainement devenir une fraction de son prix original. C’est le moment où je vire un petit peu fou et que je vis beaucoup de moments déraisonnables.
Quoi ? TOUTE la collection vintage de XCOM à 90% de rabais ?? HOW DID THAT HAPPEN ???
Et bang : dix piastres dans le drain pour cinq jeux qui vont s'ajouter à notre file d'attente déjà jam-packed de jeux auxquels on a encore jamais joué. Tel est notre processus de raisonnement lors de cette vente, année après année.
Quand tes soldes annuelles ont du succès au point d’être méprisées par tes plus grands fans, j’pense que ta compagnie fait bien les choses. 2016 est une année bien garnie en releases intéressants et, en l'occurrence, j’vous ai fait ma toute petite liste de coups de coeur.
Réalisé par une équipe suédoise (dont le lead designer est un sosie de Basshunter) dans un game jam, le jeu a une prémisse très simple : le temps avance seulement quand t’avances. À partir de ça s'ensuivent tous nos wet dreams d’enfant où l’on rejouait des scènes de Kill Bill au ralenti. C'est aussi très difficile de ne pas s'empêcher de répéter SUPER-HOT-SUPER-HOT avec une voix grave après y avoir joué. Vous êtes avertis.
Jonathan Blow, le gars derrière Braid en 2008, a pris un p'tit huit ans après le jeu à succès (qui a été l’un des acteurs principaux du mouvement indie) pour créer The Witness, un jeu d’exploration avec au-dessus de 500 puzzles répartis sur une ile. C’est un jeu à un joueur, mais c’est presque mandatoire d’avoir une deuxième tête à côté pour ne pas trop saigner des oreilles durant les énigmes. Surtout celles du niveau de la jungle. Fuck la jungle.
En 2010, Ryan et Amy Green apprennent que leur fils Joel est atteint de cancer. S’ensuivent alors quatre années où ils accompagnent leur enfant vers une mort quasi certaine. Peu après, un jeu autobiographique basé sur cette expérience en sort, créé par le père et la mère, où on peut accéder à l’intimité de leur deuil, chose que très peu de jeux ont pu aussi bien véhiculer jusqu'à ce jour. Une expérience qui sera humble pour certains, cathartique pour d'autres.
Le pixel art rétro, c'était la norme en 2011, mais ça devient aujourd'hui un peu redondant. Par contre, y’a parfois des jeux qui sortent de nulle part et qui haussent drastiquement la barre. Hyper Light Drifter se hisse pas loin de la première position. Pour ceux et celles qui sont tombés sous le charme de Zelda sur leur SNES, ce jeu en est la lettre d’amour. Le tout avec une soundtrack de Disasterpiece (Fez, It Follows) comme si on n’était pas déjà assez vendus.
Jouer un garde forestier. Dépérir gentiment dans sa station. Constater des anomalies. Sortir voir. Se ramasser dans un immense monde ouvert. Se faire observer. Réaliser qu’on n’est pas tout seul. Firewatch est le meilleur mélange d'exploration et de mystère qu'on pouvait espérer cette année.
Who’s Your Daddy
Y’a-tu une meilleure façon de bien partir sa journée que de découvrir que ton bébé est en train de se cuire lui-même dans le four ? J’suis pas sûr que les créateurs ont compris comment être parent, mais ils nous ont quand même créé un simulateur (un peu hyperbolique) à deux joueurs où un père innocent doit empêcher son kid de mourir d’une mort brutale. Y'a quelque chose de très wrong de ramper à terre à toute vitesse pour aller coincer une fourchette dans une plug électrique, mais si y'a une occasion de rire de jokes de bébés morts, c'est en jouant à ça.