Les soirées à ne pas rater en février: Session Victim, Shiba San, Jonas Rathsman et plus
P.-A. BuissonSi l’hiver ne vous a pas encore convaincu de ramper misérablement jusqu’au fond de la caverne de Platon pour y attendre le printemps en gémissant, vous devriez faire un effort de société et participer activement à certains événements ce mois-ci. Mois morose par excellence, février vous offre cette année une journée de plus, année bissextile oblige. Que faire de vingt-quatre heures de plus dans un mois? Indice : récupérer des excès inavouables que vous pratiquerez pendant les cinq événements que nous vous recommandons ici.
Claptone
Techniquement, cet événement a lieu en janvier, mais le temps que le dude de Claptone entre en scène, le mois sera fini. On connaît plusieurs facettes de cet artiste allemand – les masques, le style musical immédiatement identifiable, la joie de vivre infinie que nous procure ses podcasts – et on possède aussi la certitude inébranlable qu’il sait installer de main de maître une ambiance de party. Avec un album récemment lancé, et des collaborations avec Jay Jay Johanson et Young Galaxy, Claptone est ce qu’on appelle une valeur sûre.
Le 31 janvier à l’École Privée
Santé & Sidney Charles
Voilà deux très grosses pointures, dont la présence individuelle en ville suffirait à attirer une petite foule. Les deux sur la même affiche? Ça sent l’apocalypse. Les deux producteurs émérites ont récemment commencé à travailler ensemble, et leurs styles respectifs se marient admirablement bien. On parle ici de tech-house bien percussive et groovy, avec des touches acid et parfois même tribales. Le genre de musique qui permet aux danseurs de lâcher leur fou en suant, un cadre que semble offrir parfaitement l’enceinte du Newpeak.
Le 6 février au Newspeak
Session Victim
On peut toujours être certains, en mettant les pieds au Bleury, que la programmation musicale sera aussi recherchée que surprenante. Inviter Session Victim, par exemple, est un geste intelligent et classy. Ce duo de Hambourg donne dans la house de qualité, avec des influences un peu disco, et un groove omniprésent. Sélection de maître + système de son impeccable de l’endroit + promesse que les cultivés producteurs et DJs seront derrière les platines de l’ouverture à la fermeture = délice.
Le 13 février au Bleury
Shiba San
Mystérieux artiste français, désormais endisqué chez Suara, l’étiquette espagnole du félin Coyu, Shiba San produit une musique très énergique, voire même gangster. Il a récemment remixé Don’t Break my Heart de Tiga et, étrangement, Drake. Il a fait ses classes avec les mauvais garçons de Amine Edge & DANCE, et la légende veut que ses sonorités pleines de basses fréquences soient mieux appréciées quand on l’entend à travers un système de son massif. Ça tombe bien, parce que la soirée DSTRKT du New City Gas te propose exactement ça.
Le 19 février au New City Gas
Jonas Rathsman
Cet homme est beau, presque aussi beau que la musique qu’il produit. Le suédois aux doigts de fée baigne dans le milieu de la musique électronique depuis quelques années déjà, et n’a jamais suivi de mode ou fait de compromis. On n’a qu’à écouter ses remixes de Sam Smith, Tensnake ou Disclosure pour se convaincre que presque personne ne sonne comme lui, et le gourou de la musique planante, Solomun, a hébergé sa pièce Cobalt sur une compilation de son label Diynamic. Il sera précédé de l’excellent producteur local EEKKOO, qui a entre autres signé des pièces sur l’étiquette de Deadmau5.
Le 26 février au Stereobar