L'évolution de la scène cocktail est directement lié aux tendances contemporaines du monde
culinaire. Nous avons plus que jamais accès aux produits des différents terroirs québécois, via les
marchés publics et des entreprises comme Société Orignal, qui sont de véritable commissaire
du Québec sauvage.
Je crois qu'il est encore trop tôt pour définir une culture québécoise du cocktail, mais nous
pouvons en dégager deux tendances : le locavorisme et de la ferme à la table. Soit le focus sur les alcools d'ici et l'ajout d'ingrédients de saison dans notre verre. Le but est de miser sur la combinaison d'ingrédients frais et inusités, plutôt que sur la transformation de ceux-ci, afin de créer un cocktail unique qui saura marquer votre imaginaire.
Si vous désirez vous lancer dans la création d'un cocktail du marché, je vous suggère de mettre
l'accent sur un produit de saison et deux ou trois accompagnements. Pour moi, la finesse et la
simplicité sont deux qualités qui définissent un bon cocktail.
Pour cet article, j'ai demandé à Masha Sitnikova du Mme Lee de créer une recette qui
réprésente le mois d'août, les soirées de camping et les apéros dans les parcs.
1 1/4 oz de Gin
3/4 oz de Suze
1/2 oz de sirop aux baies de genièvres
1/2 oz de thé aux bleuets Inukshuk
3/4 oz de jus de citron frais
Mettre les ingrédients dans un shaker, y ajouter quelques feuilles de mélisse et 2/3 bleuets.
Écraser le tout.
Ajouter de la glace, shaker et double filtrer dans un verre à cocktail.
Décorer de bleuets et feuilles de mélisse.
Bis
Vous pouvez retrouver des cocktails du marché dans les bons bars à cocktails de Montréal. Parlez-en avec votre barman/barmaid préféré et surveillez les ingrédients locaux sur le menu. Plus on en parle, plus nous pouvons définir une culture cocktail qui nous est propre. J'ose croire que cette identité tient dans la multitude plutôt qu'en une seule tendance.
Sur ce, je vais me prendre un bon livre et siroter le cocktail de Masha, que je baptise sous le
soleil, exactement.
À la vôtre!