Cette fin de semaine se tenait la 10e édition d’Osheaga, mettant en vedette une près d’une centaine d’artistes de tous les horizons. Bravant les maux de tête et la marée d’Ontariens, Ton Barbier s’y est rendu pour vous relater les faits saillants du festival. Voici mes highlights.
L’incroyable performance de Caribou samedi soir
Ben oui, Kendrick a fait monter Mos Def sur scène avec lui. Ça devait être beau à voir. Mais meanwhile, sur la Scène Verte, Caribou et sa formation de trois musiciens ont livré une performance magique sur fond de feux d’artifice. Dan Snaith, qui passe des percussions au clavier tout en chantant, a prouvé aux milliers de festivaliers présents qu’il est sans aucun doute un génie de la musique électronique. De Sun à Odessa, en passant par ses plus récents morceaux comme Our Love et Back Home, les incontournables de son répertoire y sont passés, au grand plaisir de la foule.
Crédit : Pierre Bourgault
Alex Ebert, Dieu parmi les hommes
Habillé en Jésus, avec le style capillaire qui vient avec, le chanteur Alex Ebert, qui mène la troupe Edward Sharpe & the Magnetic Zeros, était sur le point de débuter une chanson lorsque la foule lui a littéralement porté un jeune homme en fauteuil roulant. Rapidement, l’excentrique chanteur a fait signe à la sécurité de le monter sur scène, sous les encouragements de la foule. Le reste de la performance fut haute en émotion, d’autant plus qu’on croyait sentir la mélancolie d’Ebert lorsqu’il a performé Home seul sans sa partenaire Jade Castrinos, écartée de la troupe en raison, nous dit-on, de ses problèmes personnels.
Tommy Kruise
Il me semblait aussi qu’il manquait quelqu’un à Osheaga. Heureusement, l’erreur a été réparée à la dernière minute et la scène Piknic a offert à TK une bonne heure de grosse musique trap. Bonus : son nouveau et étincelant sourire.
Crédit : Eva Blue
Hot Chip Soundsystem
Ce fut assez difficile pour Hot Chip d’offrir une performance aussi psychédélique qu’il y a deux ans, considérant qu’il faisait encore soleil cette fois et que nous nous trouvions dans la marée humaine de la scène principale. La foule a quand même eu droit à une performance endiablée de leur band complet de sept musiciens, enchaînant tour à tour I Feel Better, One Life Stand, Night and Day et Flutes. Et pourquoi ne pas finir avec un cover de LCD Soundsystem, dont faisait partie le guitariste Al Doyle?
La serre Perrier et ses bouches de ventilation
Réel havre de paix de gazon synthétique, la serre Perrier offrait tout au long du week-end des performances de D.J.s locaux et surtout, surtout, de l’air conditionné. Le plaisir de se tenir debout sur l’une des bouches d’aération mérite un shout-out.
D’autres moments du week-end en rafale
Les techniciens de la régie qui mettent du Serge Gainsbourg pendant les intermèdes.
La poutine pour redémarrer son samedi après-midi.
Hermitude qui remixe All Day de Kanye West live sur scène.
Le Coca-Cola gratuit.
L’écoeurantite de Coca-Cola gratuit.
Mon moment basic pendant Klangkarussell (à partir de 5:19 de la vidéo).
Ne jamais sous-estimer le pouvoir des fruits et légumes pendant Osheaga.
Les toilettes cachées derrière la scène Piknic.
Beaucoup moins de couronnes de fleurs cette année.
Mais beaucoup plus de foutus collants gold et argent – on me dit de blâmer H&M.
Je ne trippe pas Action Bronson, mais juste un petit rappel qu'Eminem était headliner il y a 4 ans.
Le gars qui dansait seul dans la flaque de boue de la scène Piknic.
Clore le festival sur l'excellente production et mise en scène du show de ZHU.
Crédit : Eva Blue
Puis finalement, cette toune-là :
À l'année prochaine, Osheaga!