Le côté sombre du voyage : quand ne plus pouvoir s’arrêter de partir ruine notre quotidien
Damien L.Le titre de cet article peut sembler illogique et un peu incompréhensible. Un côté sombre au voyage, est-ce que ça existe? Pourquoi le fait de voyager, ça viendrait ruiner notre vie? Qu'est-ce qu'il y a de mieux que de voyager? Pour certaines personnes, il n'y a pas grand-chose de mieux que cela. Et c'est exactement ça le problème. Une fois que j'ai commencé, je ne peux plus m'arrêter. Le travel bug, qu'ils disent.
Je suis un peu dans ce mood-là, ces temps ci. La semaine dernière, j'étais au travail et ma collègue – qui est dans le même bateau que moi – m'a envoyé un article qui résumait pas mal nos états d'âmes. Toutes les raisons pour lesquelles la vie devient quelque peu monotonne, lorsqu'on reste trop longtemps sans bouger. Ok, l'article en question est écrit de manière un peu funny, mais le fond reste très vrai.
« Most young people get the silly urge to travel. Resist. Don't do it. It will ruin your life ».
Je ne suis jamais parti plus longtemps qu'un mois. Je ne me considère donc pas vraiment comme un backpacker et dans ma tête, il me reste tellement d'endroits à découvrir. Partir loin et longtemps, c'est un feeling qui me chicote depuis plusieurs années. Mais là, je sens que c'est nécessaire.
Voyager, ça ouvre les yeux. Sur pas mal d'affaires. Sur des nouvelles façons de fonctionner. De la nouvelle bouffe. Des cultures différentes. Des mentalités qui varient de ce que je connais. En voyant tout cela, j'en viens à comparer tout ce que j'ai d'inculqué, avec ce que je découvre. Est-ce que c'est mieux ailleurs? Est-ce que je serais plus heureux dans un autre pays? Est-ce que ce mode de vie convient plus à ma personnalité? J'y pense sans cesse. Les blogues de voyages et les sites de lignes aériennes, je les visite souvent.
J'adore Montréal. C'est une ville extra. Mais on dirait que je suis bored vraiment facilement. Pourtant, j'ai une belle vie ici. J'ai une cool job, je suis bien entouré, ma vie sociale est quasi-parfaite. Mais on dirait que j'ai toujours peur de manquer quelque chose, ailleurs. Que le temps passe et que je rate des opportunités.
Ma famille et certains de mes amis me comprennent plus ou moins. « Ouais, c'est nice le voyage, mais un moment donné, faut revenir à la vraie vie ». La vraie vie. Justement. Dans un sens, je les comprends. Et il y a quelques temps, même, j'aurais probablement pensé de la même manière. J'ai toujours été le gars qui suit « le bon chemin ». Travail, université, bon emploi, compte épargne. Normal qu'ils pensent que je suis en espèce de crise existentielle. Seulement, je suis hyper lucide. Trop lucide. Mon bac, je vais encore l'avoir dans six mois. Une job, ça se trouve et de l'argent, ça se fait.
Bref, tout ça pour dire que le voyage, c'est l'une des plus belles choses que l'on peut vivre. Mais que ça devrait venir avec un warning sign : une fois qu'on l'essaie, c'est difficile de décrocher!
Avez-vous la piqûre du voyage, vous aussi?