Xavier Dolan, un nouvel ambassadeur qui a de la gueule pour Louis Vuitton

Louis Vuitton, ambassadeur et Xavier Dolan.

3 mots que je ne pensais jamais dire dans la même phrase. La nomination de Dolan comme ambassadeur de l'emblématique marque m'a fait l'effet d'une claque au visage. Ça pertube l'image que j'avais du LV doré. Faut le faire, tout de même, cette moue devant tout le gratin de l'amfAR à Cannes. Mais à voir la gueule du jeune homme dans le dinner jacket tuxedo à imprimé rêve décadent imaginé par les Chapman Brothers, j'ai compris. Explication de mon changement de perception.
 

Crédit : Instagram @Louis Vuitton

Petit préambule d'abord : je comprends les madames de vouloir leur sac à main dans les couleurs classiques du maroquinier. En fait, pas vraiment. Ça illustre simplement que tu veux un sac cher. Je le trouve plate, ce sac brun et beige. Pour moi, c'est l'équivalent du gros bracelet en maillons en argent ou en or porté par les requins de gymnase. Ça a juste l'air d'une partie de compte en banque portable, sans aucune âme.  

 

Peace from Cabo San Luca #unstoppable with the beautiful @nancygrantbonjour for #mommy

Une photo publiée par xavierdolan (@xavierdolan) le 13 Nov. 2014 à 20h00 PST

Par contre, là, avec un jeune homme aussi charismatique et frondeur que Dolan comme nouvelle égérie, Kim Jones et Nicolas Ghesquière viennent de m'intéresser. Parce qu'on ne sait jamais ce qui va passer par la tête du jeune génie, ce qu'il va dire ou quelle colère il va piquer. Il est vivant, brillant, dérangeant et il aime ça. Il a de la gueule et il le sait (les madames disent que je lui ressemble, au travers de leurs cataractes) et ne se gêne pas pour trouver tout ça très drôle. Avec les succès rencontrés, je ferais peut-être de même. En tout cas, quand tu « fends » aussi bien, tu peux te permettre d'être un fendant de premier ordre. 

Louis et Xavier, deux entités qui n'aiment pas les compromis au niveau de la qualité, devraient bien aller ensemble. Parce que Dolan est aimé du monde de la mode. Il a fait la couverture, entre autres, de l'UOMO Vogue, de L'Officiel Hommes Italia et de Vs Magazine. Puis, de longs portraits ont été réalisés sur le jeune homme dans Fantastic Man (à lire ici) et Vogue Hommes International, eux qui sont deux super poids lourds de l'écrit mode masculine. Les excentricités du garçon y sont mentionnées (mettons qu'il paraît être un ti Denis-la-petite-peste) et c'est ce qui rend la surprise encore plus grande, de voir Vuitton, une telle machine à faire de l'argent, repêcher un tel pur sang. 
 

L'image léchée pourrait en prendre pour son rhume, et c'est ce que je souhaite. Un peu de folie.