Je suis tombé, cette semaine, sur un article du Odissey où la demoiselle faisait l'éloge du nouveau
(pas nouveau du tout) type de corps, le « dadbod », traduction très simpliste de « corps de papa ». Whaaatttt? En résumé, elle a découvert lors de conversations avec ses copines qu'elles préféraient les corps assez normaux et légèrement enrobés, plutôt que ceux qui sont ultra définis et trop athlétiques. Donc, je m'adresse aux messieurs qui ne se qualifieraient pas d'Appollon; je crois que ces quelques secrets vont vous faire passer le plus bel été de votre vie…
Seth Rogen dans Bad Neighbours, considéré comme le dieu des Dadbod Source Photo
Le Dadbod est du type je-vais-au-gym-de-temps-en-temps (ou il pratique un sport une saison sur trois), mais le week-end, il se fait plaisir côté bouffe et bières, et ne s'en fait pas s'il a mangé quelques pointes de pizza. Il n'est pas en surpoids, il n'a juste pas la ligne d'abdos ultra définie. On pourrait croire que les demoiselles préféreraient les physiques du type boîte de sous-vêtements, mais non : elles trouvent qu'il y a quelque chose de plus humain, naturel et surtout plus attrayant chez les corps « ordinaires ». Les dames trouvent aussi les hommes présentant ce type de corps beaucoup moins intimidants, plus confortables à aimer, et jugent qu'ils sont plus agréables et plus aptes à profiter des plaisirs de la vie. De plus, elles se sentent plus jolies en leur présence.
Les standards de beauté évoluent avec le temps : les femmes sont encore influencées et victimes des codes que la société impose. Mais l'homme n'est pas en reste et doit aussi composer avec des critères de beauté à atteindre. L'homme a aussi vu différents courants passer, de métrosexuel à, tout dernièrement, lumbersexuel, et certains souffrent même de bigorexie.
Est-ce que ces modes demandaient trop d'efforts, et c'est pourquoi on voit l'apparition du
« dadbod »? Ou est-ce que le corps de l'homme rattrape la vague normcore? Je pense que la réponse se situe dans la manière de vouloir vivre sa vie et de gérer son temps.
Le site TFM (Total Frat Move… btw, il y a des perles la-dessus… cynisme ici) fait l'éloge du
« dadbod », en vantant la facilité d'obtention de ce corps, en misant sur le fait que les filles aiment ce type de corps et qu'il est maintenant accepté, et même, que c'est un classique americain ayant comme modèle JFK, Reagan, Ben Franklin et Chewbacca (!). Il y a même un régime qui vous aide a préparer votre nouvelle shape pour l'été! Donc, la décision vous appartient : un six pack d'abdos bien fermes ou un six pack de bières bien fraîches?
Je vois cette émancipation avec un certain positivisme : le culte de la perfection va en prendre un coup et les modèles se diversifier et être de plus en plus nombreux, comme Obama, Jonah Hill et Jason Segel. Mais aussi plus près de nous… nos papas, hey oui, ils seront votre prochaine compétition!
Il ne faut pas tomber non plus dans l'excès et abandonner sa personne au relâchement extrême. Pour moi, la limite est qu'il faut être en mesure d'apercevoir votre… ben votre… ben je veux dire, votre « outil ». Oui, je sais, certains diront qu'il s'agit encore d'une nomenclature pour parler et catégoriser un groupe de personnes… So what, je le fais avec des intentions neutres, parce que j'aime voir émerger justement ces nouvelles modes, et surtout, voir leur progression et leur diffusion dans le monde. Je ne me prends pas pour un anthropologue ni pour un sociologue, mais simplement un observateur qui s'interroge quand il aperçoit un courant et qui se meurt de vous le partager. Bon, le mea-culpa est fait… Mais je retourne quand même au gym!