Faire du sexe, pour une fille, c'est accepter quelqu'un d'autre dans son propre corps, comme me l'avait expliqué ma première blonde sérieuse. Vu de même, je comprends que tu ne vas pas partager ton intérieur avec le premier tout-nu qui t'a dit que t'as un beau rack sur Tinder (*soupir*). Concept somme toute assez particulier, mais qui fait réfléchir… Ce qui me fait penser que le concept derrière Tinder est génial, mais sûrement pensé pour un monde où les garçons et les filles seraient autant boostés aux hormones que des garçons adolescents de 17 ans. Not gonna happen!
Donc, pas évident de magasiner sur Tinder, quand le magasin n'offre pas ce que sa campagne publicitaire évoquait. Vivement le printemps et la sève qui se mettra bientôt à couler à flots, ça va peut-être dégeler le processus dans les érables comme dans les veines de toutes les petites bêtes en hibernation que nous avons été durant cet hiver le plus froid depuis l'âge de pierre! Jeannette Bertrand n'était pas née, imaginez-vous donc! Fo' real. Froid, aussi, comme dans le rapport que j'entretiens avec Tinder depuis ces 8 semaines où j'ai relevé le défi posé par les collègues Barbiers.
Mes conclusions, à date
L'application Tinder donne l'illusion qu'elle diffère des sites de rencontre « traditionnels » que l'on trouve en ligne depuis des années par l'attention portée à l'image des gens. C'est bien plaisant le swipe à gauche ou à droite rapido, ça permet d'évaluer un grand nombre de candidates à une vitesse vertigineuse. Wooow! que je me disais au début, je vais pouvoir baser mes rapports tinderiens sur les apparences et trouver une fille intéressante avec qui finir la soirée en 2-3 clics clics, chick-a-chick. Pas de jasage, la joie! Comme les gars le font sur Grindr.
J'avais longtemps cru que le concept serait aussi porteur chez les hétéros. Ben non. T'as beau vouloir rencontrer quelqu'une que pour un 38 minutes de plaisir, habillage-déshabillage inclus, c'est pas possible/facile/évident. Les filles viennent vraiment de Vénus, les garçons de Mars. Vraiment, on ne voit pas la « chose » de la même manière. Oui, la chose qui vous pend entre les jambes, jeunes étalons.
Tinder était donc voué à l'échec, à mon sens, si ses créateurs voulaient en faire un meatmarket. Mais bon, peut-être que c'était de créer le grand amour qui était visé. Les gars sont pas fous et ont développé une version premium de leur app qui est payante. Pas envie de payer pour ça, je ne crois pas à un bon retour sur investissement. Et si je veux tomber en amour (hum hum), je vais aller sur RéseauContact, là où la plateforme favorise un chassage de tête plus facile, avec profils élaborés. Jaser 2 heures de temps sur Tinder, c'est de la pisse.
Et avant de me faire hacker, je vais prendre une pause. On se revoit dans quelques semaines, app. à la flamme. Alors on danse!