Des poètes-espions recueillent des bouts de conversations entendues et les transforment en poèmes
Ton BarbierIl m’arrive souvent d’être dans le métro, les écouteurs sur la tête et la musique éteinte. Pourquoi? Parce que j’adore écouter les conversations des gens autour de moi, ça me fascine! Bien souvent, je shake la tête pour ne pas me faire repérer #trucdespion. Quand j’ai découvert la page Poésie d’espionnage, je me suis tout de suite reconnu en tant que poèteespion.
Le procédé est aussi simple que le résultat est joli et tout le monde peut participer. Les trois poètes-espions recueillent des bouts de conversation qu’ils entendent un peu partout et ils les publient ensuite sur leur page sous forme de poèmes. C'est là qu'on constate que la poésie peut vraiment être partout!
On retrouve plusieurs sortes de poèmes, certains vraiment cutes :
«Moi
je suis
soeurs Boulay
proof
même qu'en cachette
je les appelle
les soeurs
boulettes
This time baby
i'll be
Boulay proof»
– Beau blond '' soeurs Boulay proof '', rue Sherbrooke, 9:20 am.
D’autres, un peu plus troublant :
« Le petit est AB négatif
je suis A négatif
il est O positif :
c'est sûr que c'est pas lui
le père! »
– Protagonistes non mentionnés, autobus 39, 21h02 (hier au soir)
« hier
Philippe s'est pris
un râteau
par Pauline
bon
elle est belle
mais elle sert
à rien »
– l'amie française, 18:37, le Plateau
Poésie d'espionnage est un concept vraiment original qui permet de faire ressortir la beauté dans les paroles de monsieur-madame-tout-le-monde. Qui sait, peut-être avez-vous déjà été espionnés vous aussi!