Un city break, comme le disent les Européens, c'est ce petit voyage de quelques jours durant lequel on ne visite qu'une ville, pour s'y reposer et faire un peu de tourisme. J'ai ainsi été à Toronto pour 3 jours dernièrement et j'en suis revenu ressourcé. Mon foie dirait l'inverse, mais je n'aime pas trop l'écouter, lui.
Le transport ayant été peu coûteux (merci megabus), le budget bouffe-bière s'est vu bonifié. Voici les endroits que j'ai appréciés et qui me donnent envie de retourner dans la Ville Reine d'ici quelques mois.
Toronto n'a pas la cool reputation de notre métropole, mais elle sait tirer son épingle du jeu. Tout comme ici, l'Ontario (ainsi que sa plus grande ville) est peuplé d'un nombre impressionnant de microbrasseries. Ça marche tellement fort qu'il y a même un festival hivernal, le Roundhouse Winter Craft Beer Festival. Par tout hasard (!), j'y étais pour investiguer la chose. La vie, c'est du timing, non? Boire de 11 h à 17 h, dehors, par -15, check. On a commencé ça avec une Chocolate Milk Stout de la Wellington Brewery (7,2%, déjeuner de champion). Je devais avoir 7,2 de quotient après 3 bocks. Tsé, le décalage horaire Montréal-Toronto.
Pour déguster des bières torontoises sous un toit, pour les plus douillets, il ne suffit que d'aller dans le Distillery District. Je vous encourage aussi à visiter les LCBO (la version de notre SAQ) puisqu'elles ont toutes, sur étalage, une grande variété de bière pas-budweiserisées. Pour les amateurs d'IPA et d'amertume, la Pumpous Ass est un délice. Le nom est parfait pour qui sait s'y reconnaître, hum hum. Anyhow, il semble que tout pub qui se respecte tient, en ce moment, de la micro.
Dans la tradition anglo-saxonne, et comme ce que j'ai vécu à Londres lorsque j'y ai habité, Toronto surfe sur une ère de gastropubs. Ces pubs présentent des plats typiques, mais revampés et d'une qualité pimpée. Au The Auld Spot, j'ai mangé un burger incroyable dont la boulette était aussi épaisse que les fesses de Kim K. Le mac&cheese au crabe de mon ami me faisait de l'œil aussi. Du crabe, bro, dans du KD de luxe!
Pour les sorties nocturnes, on m'a amené au Buddies in Bad Times Theatre pour mieux danser la nuit, et parce que mes amis voulaient aller à la chasse. On a terminé le tout au Madison Avenue Pub, un méga bar dont la terrasse extérieure, sur plusieurs étages, doit rivaliser avec la grosseur du Centre Bell. Pour la saison froide, son intérieur est cosy et toujours vivant. Ah, et pour les plus buveurs/fêtards, n'oubliez pas de commencer tôt, les soirées se terminant à 2 h am, tapant. On ne fête pas toute la nuit, du moins pas en public…
Pour un petit dimanche servant à se remettre des émotions des deux premières soirées, une longue promenade dans le centre-ville a fait du bien, surtout pour voir la version torontoise de la 5th Avenue new-yorkaise, la Bloor. Toutefois, je conseille plutôt d'aller dans le Kensington Market, pour trouver des boutiques vintage, des bijoux et des objets d'artisans. Pour ça, le Blue Banana est rempli à ras-bord de trouvailles, authentiques ou moins.
Mon coup de cœur va à la bijouterie Anice, qui propose une pléiade de créations Made in TORONTO à des prix méga respectueux de votre bourse. Les créatrices ne se gêneront pas non plus pour vous faire votre création taylormade si vous le demandez. Un beau petit souvenir à rapporter.
Toronto n'est pas Montréal, mais le détour en vaut la peine. On y est bien accueilli, bien nourri, et bien hydraté/déshydraté. Une petit escapade de quelques jours, ça change le mal hivernal de place.