C’est plus facile de liker que de dire je t’aime, un court-métrage qui apporte une réflexion sur les relations amoureuses à l’ère du 2.0
Ton BarbierNous avons eu la chance de visionner en primeur le nouveau court métrage du jeune scénariste et réalisateur montréalais William Mazzoleni, C’est plus facile de liker que de dire je t`aime (2014), mettant en vedette Sarah-Jeanne Labrosse, Frédéric Lemay, Mylène Mackay et Luca Asselin. Le film raconte l’histoire d`un jeune couple troublé par l’ambiguïté crée autour de trop nombreux likes et commentaires d’un ami Facebook sur la page de la demoiselle. Mazzoleni souligne ce paradoxe moderne énonçant qu’obnubilé par nos vies virtuelles, nous oublions d’observer ce qui ce passe autour de nous, dans la vraie vie. Une réflexion intéressante sur l’impact des technologies sur les relations amoureuses fragiles et éphémères typiques de notre époque 2.0.
Effectivement, c'est rendu facile de communiquer sans rien dire. À coup de likes et de smileys, on a l’impression de partager nos sentiments, d’exprimer virtuellement ce qu’on ressent réellement. Certes, nos claviers nous donnent le courage d’écrire ce qu’on n'oserait peut-être jamais prononcer de vive voix. Texter un cœur, c’est plus simple que de regarder la personne dans les yeux et lui dire « Je t’aime ». Unfriender quelqu’un, ça prend moins de bravoure que de dire en personne « Va chier ».
On se protège derrière nos écrans. Sauf qu'on réfléchit trop. On manipule notre discours constamment en le modifiant, en le peaufinant ou même en le supprimant. Des luxes impossibles quand on se retrouve en face-à-face. Une engueulade bien sentie est beaucoup plus honnête qu'une interminable série de textos trop bien scriptés. Bref, c’est trop facile d`être tout à fait déconnecté en restant constamment branché.
Le court métrage de Mazzoleni est présenté ce dimanche 22 février à 17h45 dans le cadre des Rendez-vous du cinéma Québécois. D’ici là, dites à vos amies qu’elles sont belles plutôt que d’être le 42ème à liker leur nouvelle photo de profil.