Ma 2e semaine sur Tinder : est-ce le froid de février qui rend les filles aussi frileuses, ou je rêve?
Ton Barbier sur TinderMalgré Tinder qui me fait de l'oeil, je suis désillusionné des rapports gars-fille, même si j'ai réussi à me sortir de la Saint-Valentin sain et sauf. Je m'attendais à quelques invitations, mais rien n'en fut (#prétention). Les filles semblent aussi frileuses en ligne que dans les bars. Même si Tinder est surtout utilisé pour brancher rapidement, elles ne le font pas. Cette deuxième semaine sur l'application s'est somme toute bien déroulée, mieux que je ne le croyais, tout en confirmant bien des stéréotypes des relations gars-fille.
Les conversations initiées vont bon train et les résultats arrivent (invitation et numéro de téléphone). J'y ai été comme je suis: gentleman, Ton Barbier style. Toutefois, la semaine prochaine, j'y vais all in et j'ai hâte. Voilà, je m'attendais à ce que mon Tinder explose durant la fête du cupide Cupidon, mais non. Même les filles avec qui j'étais en contact depuis quelques jours ont été tranquilles et n'ont pas lancé d'invitation. Ça devait être la photo de profil que j'avais, qui est changée depuis.
La première était plus artistique (#prétention2) et c'était clairement le genre artsy qui m'accrochait. J'ai testé vers la droite le type de fille qui, selon les photos, ne serait pas intéressée par un dude fleuri, et elles ne l'étaient clairement pas. Femmes de mon coeur, pourquoi me refusez-vous? J'apprécie vos photos de profil « subtiles ».
J'ai donc varié la stratégie pour une photo plus neutre et je ratisse large. J'ai gardé les profils artsy, et je m'intéresse maintenant à la voyageuse, et même à la suggestive. Je ramasse plus de matchs, mais il n'y a pas plus de filles qui envoient le premier message.
Quelques observations de la semaine 2
On peut flirter, à toute heure du jour, même si on a la mauvaise haleine matinale étampée dans' face (je bave parfois dans mon sommeil).
À toute heure du jour, je suis capable d'entrer en contact avec de jolies inconnues pour cruiser. Même si les soirées semblent plus propices aux échanges longs, j'ai été capable de partir des discussions (soyeuses comme du Charmin) en finissant mon café noir, noir comme mon moral matinal. On parle de cruiser à 7am. Donc, flirt et café noir. Parce que Tinder, c'est pour flirter, non?
Du moins, on marque notre attirance physique/faciale pour une fille, et c'est ensuite que l'on peut discuter avec elle. Entre mettre mes bas et une couche de moisturizer (dandy un jour, dandy toujours), on peut être charmant sans avoir ni l'état facial, ni l'haleine de l'emploi. Je comprends pas trop pourquoi je flirterais le matin, mais c'est mon job de le faire, alors je le fais. Moi aussi je lis les nouvelles à 7 h, c'est tout de même drôle de draguer en même temps.
Les filles sont aussi frileuses online que dans un bar
Les filles semblent bien apprécier les discussions sérieuses, et surtout quand elles ne doivent PAS les instiguer. Et pour faire de la statistique, parce qu'on aime ça, sur la trentaine de matchs que j'ai à date, il n'y en a qu'une qui est venue me parler from-the-get-go. On a échangé des textes durant quelques jours, mais je ne le sens pas. Sinon, j'ai eu un numéro de téléphone après 20 bulles de texte (so charming), et un possible bootycall assez direct d'une autre qui ne se gêne pas pour mettre seins sur table. Je ne comprends alors vraiment pas ce qui se passe. Ou très directes, ou rien, mesdames? Utilisez donc Tinder comme un laboratoire, faites des essais, cachées derrière votre cell.
Mais en gros, si je n'initie pas l'échange, il ne se passe rien. Y'a même une fille qui mentionne sur son profil, avec quelques fautes, « de ne pas la choisir si nous (jeunes Apollons) ne sommes pas pour démarrer la conversation ». Ont-elles peur, parce que les profils Tinder sont liés à Facebook, de se faire achaler? Ou est-ce dans la nature de la cruise pour les filles de se terrer dans un coin et d'être attentives? Ça me désole.
Facile de se sentir trop « sollicitée » par de braves garçons quand on ne fait que l'attentive et que les gars doivent pousser pour initier un semblant de contact. Ce n'est pas plus facile pour les gars de foncer et de faire les premiers pas. Ça me stresse toujours et encore. Prenez charge, mesdames, ça déstabilisera votre snoro et établira un rapport de forces égales dès le départ. Perso, une fille qui me fonce dessus comme une tigresse, ça me fait tripper solide. Les couilles, c'est pas juste un sac qui pend.
Photos de profils pas toujours subtiles et stéréotypées
Je ne comprends vraiment pas ce qui se passe sur le profil de bien des Tinderesses (princesses de Tinder). On a droit à un peu de tout, et j'imagine que c'est la même chose du côté des hommes. Plutôt que ça doit être pire chez les Tindersticules (testicules de Tinder). On m'a dit, en fait, que certains garçons impolis s'amusent à cacher leur bite dans l'image. Cacher, s'entend. Dissimuler, mettons.
Revenons aux Tinderesses. Pourquoi des selfies? Ou plutôt, pourquoi autant de selfies? Pas de belles photos de party de famille ou de souper entre amis? Ou bien ça prend vraiment 44 essais pris soi-même pour que la photo soit satisfaisante? En fait, quand je vois un selfie pas naturel dont l'élaboration du décor (éclairage, maquillage, habillement, chaton en background) a dû prendre plus de temps qu'il ne m'en faut pour te sussurer à l'oreille « J'en-ai-dans-mon-char », ben j'y crois pas. Je ne crois pas que t'es aussi belle que ça. Puis je me fais plein de scénarios sur le type de femme que tu peux être. Es-tu une femme-iceberg (tu ne me laisses voir que 10%, et le bon 10, j'imagine)?
Voilà, après deux semaines à être gentil, j'ai envie de serrer la vis et de voir ce qu'on pourra me shooter comme répliques quand je vais être raccoleur.