D'entrée de jeu, je tiens à dire que certains risquent d'être insultés ou complètement offusqués par mes propos. Sachez que ma réflexion ne se veut nullement méchante ou discriminatoire. Il faut se rendre à l'évidence que la globalisation de la mode et surtout sa diffusion crééent un précédent social et influencent tout le monde.
Comme disait Antoine Lavoisier: «rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.» Et c'est par cette phrase que je débute ma propre analyse de l'évolution de l'homme, celui de Montréal, des États-Unis et même celui de l'Europe. Ça m'a en effet littéralement frappé lors d'une visite à un évènement dont je tairai le nom. Je vous donne quand même quelques indices: ça se passe sur une île, il faut s'y rendre en métro et les gens dansent plus ou moins vêtus, et ce peu importe la chaleur.
Bref, ça m'a ébloui et déstabilisé, c'était visible comme le soleil à midi cette journée-là: le douchebag a muté! Il a décidé de se joindre et de se fondre au mouvement hipster! Ok ici je voudrais préciser une affaire: le mot douchebag a une connotation très négative au même titre que celui de cougar, mais les dames de cette clique ont, à la différence, décidé de l'utiliser positivement et d'en faire un objet ralliement. J'ai des amis douchebag qui sont absolument magnifiques, en forme, gentlemen, instruits et avec qui j'ai du plaisir et partage une solide amitié. L'habit ne fait pas le moine; que l'on se le tienne pour dit!
La mode, c'est une éducation. Vous rappelez-vous lorsque le pantalon taille basse et le skinny sont apparus ? L'homme régulier a poussé les hauts cris et les «WTF! Si tu penses que je vais porter ça!». Il l'a pourtant vu, remarqué, a réessayé et 3 ans plus tard, il l'a adopté. Que ceux qui disent ne jamais avoir changé d'idées…
À la naissance du mouvement douche, il y avait des caractéristiques bien définies qui laissent une trace indélibile sur le corps: tatouages de type tribal, piercing, épilation totale, blanchiment des dents et surtout une obsession pour l'entrainement qui les transformait en Apollon qu'on adorait détester! Le hispter, de son côté, se démarquait par ses tatouages plus vintage, ses piercings à d'autres endroits, des poils au torse et au menton et aussi un entraînement physique différent, de type sportif. Je crois que la musique a uni ces groupes et le fait de se côtoyer regulièrement leur a permis de s'influencer et de créer un pont entre les styles: nouvelle coupe de cheveux de type fade, barbe de trois mois, camisole au fit très ample, les jeans roulés au bas, l'espadrille ou la botte aux lacets relâchés, le sac à dos, le couvre-chef et la paire de Ray-Ban.
Mais ce qui unit les deux, c'est la barbe. Pour un look ultra manly, ou ultra dandy, elle s'est démocratisée, elle se remarque sur des hommes de tous âges et constitue maintenant un point important du style depuis plus ou moins cinq ans. Je la porte fièrement depuis déjà longtemps et c'est incroyable le pouvoir d'attraction qu'elle donne. Homme comme femme, gay comme hétéro m'en parlent et me posent des questions et me demandent d'y toucher (à ne jamais demander même si vous offrez que l'on y touche en retour!). Certains la portent juste pour l'avoir sans vraiment se poser la questions à savoir s'ils peuvent se le permettre (au moins ça ne coûte rien et c'est une source infinie de poils au même titre que les cheveux.)
Que l'on soit métrosexuel, ubersexuel, spornosexuel, hipster, lumbersexuel, normcore, preppy, grunge, dandy, steampunk ou encore issu d'un autre mouvement stylistique, l'important c'est d'être soi-même, de se respecter et surtout de respecter les autres. La différence est magnifique et en 2015, on peut se permettre de s'exprimer comme on l'entend.