Je n’ai pas la prétention d’être allé à tous les shows que Montréal a accueillis cette année, sinon je n’aurais sûrement même pas eu le temps de dormir ou respirer tellement il y en a eu. En revanche, j’ai eu la chance d’assister à une quantité appréciable de soirées, certaines mémorables, d’autres moins (salut, Kygo). Voici un recap de ces soirées qui m’ont marqué.
1. MODERAT – 27 avril @ Metropolis
Si je pouvais revivre ce show encore et encore, je le ferais. Le trio allemand composé d’Apparat et de Modeselektor amène sa musique à un autre niveau lors de ses performances live. Et déjà, sur album, la musique de MODERAT est next level. Thumbs up à l’aspect visuel du show, même si j’ai dû passer 95% du temps les yeux fermés, bercé par les mélodies de ces génies.
2. Jon Hopkins et Four Tet – 2 août à SAT
Cette soirée a commencé et, à un moment donné, il était rendu 3h30 du matin et c’était déjà fini. Paraît-il qu’Hopkins fait rarement des DJ sets à proprement dit, optant plutôt pour des performances live, et on a senti que pour l’occasion il avait fait sa sound selection minutieusement. La meilleure nouvelle de ce mois-ci est que le Britannique célébrera le Nouvel an à Montréal, puisqu’il est la tête d’affiche d’Omisoka. Alleluia!
Et si vous avez besoin de réconfort musical, Hopkins est votre homme.
3. Flying Lotus – 20 octobre @ SAT
Wow, wow, et re-wow. J’avais vu FlyLo au Warehouse Project l’année passée et mes attentes étaient vraiment hautes pour l’aspect tant visuel que musical du show. Avec son classique set up d’écrans qui permet toutes sortes de projections 3D, il nous a complètement envoûté et hypnotisé. Si vous croyez que ses shows sont smooth comme ses albums, détrompez-vous: on sort de là complètement vidé de notre énergie, tellement il nous a fait bouger. Surtout quand on s’est pris pour SchoolBoy Q lorsqu’il a fait jouer Man Of The Year.
4. Daniel Avery – 25 mai @ Piknics
Ce moment: quand la pluie a cessé, que les bâches ont été enlevées des speakers et que les grosses basses se sont mises à résonner deux fois plus fort. J’avais vraiment des high expectations pour le maître Daniel Avery, et il les a surpassées haut la main. Il a une de ces capacités à jongler avec les samples et les basses, à superposer mille et un sons pour en faire des mélodies à la fois douces à l’oreille et complètement démentes. Suivez le sur SoundCloud pour avoir droit à ses mixes réguliers sur Rinse FM.
5. Totally Enormous Extinct Dinosaurs @ 23 janvier @ Igloofest
Il faisait environ – 25 degrés dehors, et nous n’étions que quelques dizaines d’irréductibles à braver le froid pour voir TEED. Après l’avoir vu quelques semaines auparavant dans un sous-sol de Glasgow, il n’était pas question de manquer le set de ce maestro des grosses basses. Quand il a droppé son remix de F For You, par Disclosure, j’ai pleuré. Et mes larmes ont gelé sur mon visage. On se rappellera aussi l’espèce de blizzard formé entre les containers de la Scène Vidéotron. Comment la gang de SaintWoods a fait pour ne pas mourir de froid? Ça reste un mystère.
6. Danny Brown – 2 août @ Osheaga
Difficile de se démarquer des shows en salle de spectacle lorsqu’on n’a droit qu’à environ une heure de performance. Pourtant, Danny Brown l’a réussi haut la main. Sa performance à Osheaga était comme à son habitude remplie d’énergie et le contact avec la foule était bien présent. Shout out aux performances de London Grammar et de Kaytranada, qui ont eux aussi réussi à ressortir du lot de la multitude d’artistes du festival.
7. Metronomy – 18 mai @ Metropolis
Honte à moi: j’ai bien failli ne pas aller à ce show. Et je m’en serais voulu d’avoir manqué le quatuor britannique. L’énergie délivrée sur scène, les petits moves du bassiste Gbenga Adelekan, tout était en place pour nous faire bouger toute la soirée. Mission accomplie.
8. Van Did et Applescal – 13 juillet @ Piknics
Étrange coïncidence: mon deuxième highlight des Piknics s’est encore déroulé une journée pluvieuse. C’était également la Coupe du monde, alors disons que la foule ne s’est pas déplacée en grand nombre. C’est bien dommage pour ceux et celles qui ont manqué cette journée car, juste à temps pour les performances de Van Did et Applescal, nous avons eu droit à une éclaircie qui a chassé la pluie pour le reste de la soirée. Van Did, geek aux platines, a délivré un set sans faille et Applescal nous a gratifié des plus récentes sorties sur son label Atomnation.
9. Broken Bells – 4 mars @ Metropolis
Sur papier, Broken Bells a tout d’une recette gagnante. Le duo est composé James Mercer, le chanteur de The Shins, et de Danger Mouse, producer émérite à qui l’on doit une série d’albums incroyables : Evil Friends (Portugal. The Man), El Camino (The Black Keys), Demon Days (Gorillaz), et plusieurs autres. En live, le duo donne raison à la théorie : Mercer est un musicien et chanteur hors pair alors que Danger Mouse alterne d’un instrument à l’autre pour donner vie aux différentes pièces du groupe. Si ce n’est pas encore fait, vous devriez écouter leurs deux albums.
10. Programme double : Dead Obies et Lunice – 27 février @ Place des festivals et Belmont
Ici, ce qui m’a marqué n’est pas tant les prestations individuelles du groupe de post-rap québécois et du trap master Lunice, que la soirée en tant que telle. Après un show extérieur plus qu’énergique de la part des Dead O – on se rappellera le classique moshpit pendant la toune Tony Hawk –, il fallait remonter la Main pour aller se réfugier au chaud dans le Belmont. Là, Lunice était à l’honneur dans le cadre du Red Bull Music Academy. Grosse soirée pour les fans de hip hop. J’étais tellement dans le vibe qu’à mon retour chez moi je me suis fait venir un grillz sur eBay. Ben non c’est pas vrai.
Et vous, quel show vous a marqué en 2014?