Pourquoi sommes-nous victimes d’un malaise profond en entrant dans les magasins de haute couture?
Raphaël PepinMalaise – Sensation pénible (souvent vague) d'un trouble dans les fonctions physiologiques, Le Petit Robert 2014.
Dans mon dictionnaire à moi, la définition de malaise se traduit lorsque j'entre dans des grands magasins de marques dispendieuses. Chaque fois que je mets un pas devant l'autre, j'ai l'impression qu'une vendeuse va venir me voir et me dire de rebrousser chemin. C'est vrai, je ne suis pas un millionaire qui va acheter tous mes vêtements à des prix faramineux, mais je reste un client et le client est roi! Ça m'arrive souvent de me sentir épié ou jugé quand je rentre chez Louis Vuitton, Rudsak ou Ogilvy par exemple.
Je suis le genre de gars qui adore fouiner et regarder les vêtements pas abordables. Je vis mon American Dream, je rêve de pouvoir voler une banque à distance comme dans Insaissisable et de tout acheter. La dernière fois que je suis rentré chez Michael Kors avec ma blonde, personne (je répète, personne) n'est venu nous voir. Habituellement, les vendeuses se ruent sur nous dans la course aux clients comme si j'étais Saint-Nicolas un 25 décembre. Qui va être le premier à déchirer ma chemise pour m'obliger à en acheter une nouvelle? Bref, pas cette fois! J'étais hors de moi…
Aucun service ne nous as été offert, et ce jusqu'au moment de notre sortie tranquille du magasin où on a reçu un faible Byyyyeeeee! Évidemment, les vendeurs étaient beaucoup trop occupés par leur discussion sur leurs dates de la fin de semaine. Pendant ce temps, je m'amusais à toucher les chaussures, à essayer les sacoches, à détendre l'atmosphère quoi.
C'est à ce moment que j'ai réalisé l'importance de vous en parler. N'ayez pas peur de visiter les magasins de haute couture, c'est un bon moyen de faire du repérage pour contempler des bottes, manteaux, pantalons que vous pourrez trouver en modèle identique (et définitivement moins coûteux) chez Aldo, Simons ou H&M.
Après avoir magasiné à Montréal, Québec, Toronto, Boston et New York, je peux vous dire que la situation est identique. Aussi, la majorité des vendeurs qui travaillent dans les magasins du genre ne s'habillent pas mieux que personne, des fois je me demande comment ils ont pu en arriver là!
Ayez confiance en vous, en vos moyens et en votre look. Vous pouvez allez dans ces magasins, ce n'est pas interdit!