Le mois de septembre est le mois le plus important dans l'industrie de la mode. Alors que les magazines nous offrent leur parution la plus garnie de l'année, les détaillants lancent leurs collections d'automne en grande pompe juste à temps pour la rentrée des classes.
Pour beaucoup, c'est le moment où l'on achète de nouveaux vêtements pour le temps plus froid qui nous attend. On remplace les pulls rétrécis, les chemises qui ont perdu leur apparence originale et cette paire de bottes qui a eu de la difficulté à se rendre jusqu'au printemps. Bien souvent, on ne se pose que très peu de questions sur la qualité des produits que l'on porte. On sort des magasins avec beaucoup, pour très peu, et c'est tout ce qui compte sur le moment.
Cette réflexion m’amène à questionner l’importance occupée par l’industrie du fast-fashion dans nos vies et dans nos habitudes de consommation. Alexis a touché le sujet au début de l'été en s’arrêtant au coût des produits que l’on achète. Bien que ce soit un élément majeur qui affecte beaucoup nos achats, je crois qu’il est aussi important de savoir que nos choix affectent plus que notre portefeuille.
L’impact sur l’environnement derrière la production de vêtements pour les grandes chaînes est immense. Que l'on pense aux champs de coton traités avec des pesticides, à la quantité d’eau utilisée pour fabriquer un ensemble t-shirt et jeans (plus de 12 000 litres d’eau) et aux piles de vêtements qui se retrouvent dans les sites d’enfouissement pas très longtemps après leur achat. Ce sont des impacts qu’il ne faut pas oublier de prendre en compte, ou qu'il faut au moins connaitre, lorsque l’on achète des dizaines de morceaux de vêtements par année.
Le deuxième élément, celui-ci pas mal plus médiatisé, concerne les conditions de travail et de vie des ouvriers qui œuvrent dans les nombreuses manufactures employées par les entreprises pour la confection de leurs produits. Alors que tout le monde s’entend pour dire qu’on ne voudrait pas travailler dans de telles conditions, on sait très bien qu'en achetant une chemise à 15$, la personne qui était chargée de poser les boutons n’avait pas un salaire très impressionnant.
Bien entendu, le but de cet article n’est non pas de vous faire sentir coupable de magasiner chez H&M ou Zara, comme le ferait une publicité de PETA pour dénoncer votre consommation de viande, mais bien de vous ouvrir les yeux sur plusieurs enjeux reliés à cette industrie. Sans acheter que des vêtements hors de prix de designers, il y a plusieurs options permettant de se libérer du fast-fashion. Visiter les friperies plus souvent, encourager nos entreprises locales, investir dans quelques pièces de qualité comme le suggérait Alexis, donner nos vêtements ou les échanger au lieu de les jeter. Ce sont des gestes simples qui permettent, à une petite échelle, de changer la donne.