Vivre un beau et bon lendemain de veille au restaurant Maïs

Hier est un grand mot. Le tout semble durer depuis une éternité. Hier, c’était une première… et aujourd’hui ce sera une première deuxième fois. Vous savez, ce moment malaisant que l’on contrôle plus ou moins, lorsque l’on meurt d’envie de revoir notre concubine de la veille? 

En cette ère de messages instantanés, on connaît tous la règle des trois jours. Ce soir, je romps avec cette loi pour deux raisons. Premièrement, ma peau s’est déjà imprégnée d’elle et de son odeur. Deuxièmement, elle est encore endormie tout près de moi. Seul l’appétit qui me ronge pourrait me faire bouger du lit. Il est presque 17h (oui oui, on s’est couchés tôt), moment parfait pour s’extirper du lit, lui prêter un hoodie, lui donner une brosse à dents neuve (au fait, si tu n’as pas une réserve de brosses à dents dans ta pharmacie, tu ne mérites pas de lire ceci).

On décide donc d’aller se régaler d’une petite bouffe pour mieux entamer la soirée. Nous ne ferons pas dans la complexité, mais simplement dans du bon soul food mexicain fusion. Rendez-vous au Maïs, pour des tacos ingénieux et variés, des drinks délicieux, le tout dans une ambiance décontractée. En somme, rien de fancy à l’excès qui pourrait compromettre l’harmonie qui se prolonge entre elle et moi (je la regarde, et si vous pouviez voir comme elle est belle avec mon hoodie trop grand pour elle!).
 

Comme je suis un habitué des lieux, il m’est déjà plus facile de me sentir à l’aise. Comprenons-nous bien toutefois : vous ne voulez surtout pas aller dans un endroit où tout le monde vous connaît et où tout le staff va vous saluer. Et vous ne voulez pas nécessairement être obligé de présenter votre date au restaurant tout entier (comment définir notre relation au fait?).
 
Amigos, le plus important lors de ces escapades de lendemain de veille/baise, c’est de faire comme si vous étiez encore hier. Il faut garder ça simple et demeurer dans la zone de confort que vous avez déjà établie. L’occasion vous permet aussi d’avoir une conversation sans trop forcer la note. Ce repas du soir d’après est aussi l’occasion de manger des trucs savoureux, de rire et peut-être aussi de se sentir un peu chez soi en compagnie de l’autre.

Essayer de nouveaux plats avec des noms bizarres, plein de couleurs, avec des sauces piquantes et des condiments à étaler avec nos doigts : que du bon sans être inutilement compliqué, c’est tout ce dont nous avions besoin pour pouvoir prolonger notre intimité. Puis je n’ai pas besoin de vous dire que les tabourets sur lesquels nous étions assis étaient juste à la bonne hauteur pour qu’après quelques bouchées servies du bout de mes doigts, elle se mette à me faire du pied sous la table. Avec un peu de chance, il y aura peut-être une première troisième fois.

«Les rires éclatent mieux lorsque la nourriture est bonne» – Proverbe irlandais

Maïs | 5439, boul. St-Laurent | Mile-End