Qui dit élections dit pancartes électorales. Qui dit pancartes électorales dit monotonie excessive et manque d’originalité. C'est triste puisque ce médium a un grand potentiel explosif. Pourquoi les partis utilisent-ils les affiches à l'ère du numérique? Parce que ça marche, elles sont dans ta face.
PQ, CAQ et PLQ: on s'ennuie un peu!
Le PQ et le PLQ proposent, comme à l'habitude, des affiches très conservatrices. On y retrouve une photo du candidat accompagné d'un slogan ou du nom du parti. Les photos ne sont pas mauvaises, elles sont même de qualité professionnelle, mais elles demeurent criantes d'ennui.
La CAQ, elle, a opté pour un douteux mariage de photographie en noir et blanc, avec un logo coloré. On dirait une publicité de dentifrice.
On va déposer cette photo juste ici, pour le fun:
Québec Solidaire a osé
Vraiment. Ils ont fait, en plus des parcartes concervatrices, une autre série plutôt originale. On est loin de l’oeuvre d’art, mais déjà on sent qu’il y a eu une réflexion sur la pertinence et l’impact que peuvent avoir des visuels différents. Ici, on mise sur les symboles. Bonne idée. Le visuel est dominant, mais pourrait encore gagner en puissance.
Leurs symboles utilisés sont intéressants, mais n’explosent pas assez. Osez les marges perdues, les diagonales et les contrastes! On veut du dynamisme, on veut du beau, on veut de l’art!
Le problème principal avec cette série c’est qu’elle n’est pas assez cohérente. Les affiches n’ont pas le même style (photo/illustration) même si l’on retrouve la même organisation typographique. Les illustrations devraient aussi être plus travaillées. L'illustration de Kyoto, inspiré du style de la STM, est la mieux réalisée. Les autres sont d'une simplicité plus ou moins contrôlée, qui ne me charme pas.
La gagnante est de loin la station d'essence, c'est une bonne idée avec une belle réalisation. Celle de la tarte m'a fait sourire aussi, je l'avoue.
On a trouvé le problème
Le problème majeur avec toutes ces pancartes, c'est que chaque éléments est au même niveau.
On nous le martèle à l’école. IMPACT ET HIÉRARCHIE. Sans ces deux critères, il y a un manque de puissance. Je sais que les partis doivent faire connaître le visage de leur candidat, mais je crois qu'il peut être possible d'en revoir l'organisation visuelle et la touche graphique. Mélanie Joly l'avait fait durant la dernière campagne municipale et ses affiches ressortaient du lot.
Et on a une solution!
Montréal regorge de bons illustrateurs/designers et il y en a assurément pour chacun des camps. Les images, comme les bons discours, gravent l'imaginaire collectif. Une image forte peut entrainer et convaincre les gens. Voici des exemples d'affiches politiques ayant marqué l'histoire par leur intérêt visuel fort.